Les économies de l’Est et de l’Ouest ont été « exceptionnellement » interdépendantes pendant des décennies, notamment en matière d’électricité. Mais après la rupture des liens avec la Russie, on ne sait pas vraiment comment l’UE peut rester compétitive. Ainsi avertit le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto.
A titre d’exemple, il a cité les prix de l’électricité dans le bloc, qui seraient désormais trois fois plus élevés qu’en Chine.
S’exprimant jeudi 26 octobre 2023, lors d’une conférence internationale sur la sécurité eurasienne à Minsk, la capitale biélorusse, M. Szijjarto déclare que « le succès des pays occidentaux est presque impossible à imaginer sans la coopération avec les pays de l’Est. Et le contraire est également vrai ».
L’industrie automobile, qu’il a décrite comme « l’épine dorsale de l’économie européenne », ne pourra pas entrer dans une « nouvelle ère » de production de véhicules électriques sans un approvisionnement en ressources abordables.
De plus, M. Szijjarto a fait valoir que pendant des décennies, la combinaison de la technologie occidentale et d’une énergie orientale abordable avait constitué le « fondement » de l’économie mondiale.
Les économies occidentales ne peuvent pas se passer de l’énergie de l’Est
Selon lui, les questions d’approvisionnement en énergie sont devenues « l’otage du débat politique ». Et ce, même si l’énergie n’a rien à voir avec la politique, puisqu’elle est une question de « réalité physique ».
Alors, M. Szijjarto estime qu’« il est du devoir et de la responsabilité du gouvernement hongrois de garantir un approvisionnement énergétique sûr dans le pays. Et comme cela est physiquement impossible sans les ressources russes, nous continuerons à coopérer dans des relations raisonnables avec la Russie ».