Le shekel israélien est devenu cette année la monnaie la moins performante parmi les principales devises mondiales. Et ce, en raison de la guerre menée contre Gaza et des amendements judiciaires mis en œuvre par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, selon l’agence américaine Bloomberg.
Bloomberg indique, dans son rapport, que le shekel israélien a perdu 14 % de sa valeur par rapport au dollar au cours de l’année en cours. Devenant ainsi la devise la moins performante parmi les devises; en cause : la fuite des investisseurs des actifs israéliens.
Depuis l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », le 7 octobre, la monnaie israélienne a été confrontée à des pertes continues et à d’intenses ventes d’obligations. Tandis que le dollar américain a continué de s’apprécier par rapport au shekel; malgré l’intervention de la Banque centrale pour le sauver de l’effondrement.
L’indice de la Bourse de Tel Aviv a même chuté de 11 % depuis l’opération. Et parmi les autres secteurs, ce sont les valeurs technologiques qui ont le plus perdu.
Le volume de la dette souveraine atteindrait 62 % cette année et 65 % du PIB en 2024
Par ailleurs, notons que la Banque centrale israélienne a reconnu dans son dernier rapport les lourdes pertes causées par la guerre à Gaza à l’économie israélienne.
Dans son rapport publié la semaine dernière, elle s’attend à ce que le volume de la dette souveraine d’Israël atteigne 62 % au cours de l’année en cours et 65 % du produit intérieur brut au cours de l’année prochaine. Ainsi qu’une augmentation de l’inflation et une baisse du pouvoir d’achat.
En outre, l’Etat hébreu souffre du coût élevé de la dette souveraine pour couvrir les dépenses de guerre croissantes au fil du temps. La guerre coûte 246 millions de dollars par jour, en plus du coût industriel de 38 millions de dollars.
Selon les estimations de la banque, la guerre réduira la croissance économique d’Israël de moitié à 1 % pour l’année en cours 2023 et l’année prochaine 2024. On s’attend également à ce que l’impact de la guerre se traduise par une nouvelle faiblesse du secteur privé, en raison de la baisse de la demande et des restrictions de l’offre.