JPMorgan a fortement abaissé ses prévisions économiques pour Israël pour le quatrième trimestre. Et selon une note de recherche, le produit intérieur brut (PIB) du pays pourrait diminuer de 11 % par rapport aux trois mois précédents, dans un contexte d’escalade des hostilités à Gaza.
Plus tôt ce mois-ci, la banque prévoyait un ralentissement de 1,5 %; mais les premières projections ont été jugées « trop optimistes », ont suggéré les analystes.
« Évaluer l’impact de la guerre sur l’économie israélienne reste difficile, à la fois en raison de l’incertitude encore très élevée sur l’ampleur et la durée du conflit et du manque de données à haute fréquence disponibles », déclare JPMorgan.
La banque abaisse également ses projections initiales de croissance annuelle du PIB du pays à 2,5 % au lieu de 3,2 % auparavant. Les analystes ont toutefois légèrement relevé les perspectives pour 2024, à 2 %, contre 1,9 % précédemment.
Par ailleurs, JPMorgan note que les conflits antérieurs d’Israël, comme l’escalade des hostilités avec le Hamas en 2014 ou le conflit de 2006 avec le groupe armé Hezbollah basé au Liban, « n’ont pratiquement pas affecté l’activité ». Toutefois, « la guerre actuelle a eu un impact bien plus important sur la sécurité et la confiance intérieures », préviennent les analystes. Par exemple, le nombre de morts estimé à environ 1 400 Israéliens vendredi dernier était déjà bien plus élevé que lors des conflits précédents. Tandis que le nombre de réservistes mobilisés dépasse déjà 350 000, le plus grand nombre dans l’histoire d’Israël, représentant plus de 5 % de la main-d’œuvre du pays.
En outre, l’escalade actuelle des hostilités a provoqué une flambée mondiale des prix du pétrole et des valeurs refuges, comme l’or et l’argent. Les analystes craignent que le conflit ne déstabilise le Moyen-Orient, notamment s’il s’étend aux pays voisins. Ce qui aurait des conséquences sur l’ensemble de l’économie mondiale.