Téhéran a proposé de créer un hub gazier régional au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) pour assurer la sécurité énergétique, rapporte, lundi 30 octobre 2023, l’agence de presse iranienne « Fars », citant le premier vice-président de la République islamique.
S’exprimant lors d’une réunion du Conseil des chefs de gouvernement des Etats membres de l’OCS à Bichkek, la capitale kirghize, Mohammad Mokhber aurait déclaré que cette décision aiderait les neuf membres du bloc à commercer et à échanger de l’énergie, notamment des combustibles fossiles, de l’électricité et des énergies renouvelables.
Il a également parlé de la proposition de Téhéran de créer un fonds permettant aux pays investisseurs intéressés de financer conjointement des projets pétrochimiques, et a souligné la volonté du pays de fournir des services d’ingénierie et de produire des équipements pour les secteurs pétrolier, gazier et pétrochimique.
La République islamique cherche à renforcer sa position sur le marché mondial de l’énergie
L’Iran cherche à créer un hub gazier en coopération avec ses partenaires commerciaux eurasiens afin de renforcer la coopération régionale et d’améliorer sa position sur le marché mondial de l’énergie. Téhéran est l’un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz au monde, vendant la majeure partie de son énergie aux marchés asiatiques, malgré les sanctions américaines.
En juillet, l’Iran est devenu le neuvième membre à part entière de l’OCS, rehaussant ainsi son statut d’observateur du bloc eurasien de sécurité et de développement économique.
Créée dans les années 1990 sous le nom de Shanghai Five, l’OCS comprenait initialement la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan. L’Ouzbékistan l’a rejoint en 2001, ce qui a entraîné un changement de nom, et le dernier élargissement, en 2017, a vu l’adhésion de l’Inde et du Pakistan. Plus tôt cette année, la Biélorussie a signé un mémorandum d’adhésion, une étape nécessaire pour qu’un pays observateur devienne membre de l’OCS.
Outre la Biélorussie, l’Afghanistan et la Mongolie disposent actuellement du statut d’observateur, tandis que plus d’une douzaine de pays sont considérés par l’OCS comme des partenaires de dialogue.