L’économie mondiale pourrait être vouée à subir un coup dur si le conflit entre le Hamas et Israël s’intensifie, a rapporté, jeudi 2 novembre 2023, le New York Times (NYT), citant un éminent économiste d’Ernst & Young (E&Y). L’économiste en chef de l’entreprise a mis en garde contre des conséquences « graves » en cas d’escalade des hostilités.
Gregory Daco, économiste en chef chez EY-Parthenon, la branche de conseil en stratégie mondiale d’Ernst & Young, a déclaré hier au New York Times que dans le « pire des cas », l’expansion de l’action militaire au Moyen-Orient entraînerait des conséquences « graves » pour l’économie mondiale, comme une récession modérée, une chute des cours boursiers et une perte de 2 000 milliards de dollars. Retour sur l’analyse de E&Y.
Les prix du pétrole devraient augmenter à 150 dollars le baril, contre 85 dollars actuellement, a prédit G. Daco.
Rappelons que c’est dans le même contexte que la cheffe de l’OMC Mme Okonjo-Iweala a exprimé, dans une interview accordée, lundi 30 octobre 2023, à Nikkei, ses inquiétudes quant à l’escalade du conflit dans les territoires occupés; ainsi qu’à son impact potentiel sur la croissance mondiale s’il s’étendait au Moyen-Orient dans son ensemble.
« C’est l’une des régions d’où provient une grande partie du pétrole et du gaz du monde », a souligné Mme Okonjo-Iweala. « Donc, inévitablement, cela aura un impact ». Le mois dernier, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a averti que le PIB mondial pourrait chuter de 5 % à long terme si le monde se divisait en deux blocs commerciaux, en raison de l’escalade du conflit entre Israël et le Hamas.
L’OMC a également abaissé sa prévision de croissance du commerce mondial pour 2023 à 0,8 % contre 1,7 % précédemment estimé, en invoquant un ralentissement croissant du secteur manufacturier.