Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a saisi l’occasion de la « Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes » célébrée chaque 2 novembre, pour saluer « la détermination des journalistes à enquêter malgré les menaces et les attaques dont ils sont l’objet ».
Officiellement, 88 journalistes ont été tués dans l’exercice de leur métier en 2022. Selon les chiffres fournis par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
« En forçant les autorités à rendre des comptes, les journalistes et les médias jouent un rôle essentiel dans la société, a souligné Antonio Guterres. Cette position les expose à des attaques, à une détention illégale ou même à un assassinat ».
Selon l’UNESCO, la plupart de ces 88 journalistes qui ont perdu leur vie en 2022 travaillait « dans des pays en paix ». Tout en indiquant que « le conflit au Proche-Orient fait payer un lourd tribut aux journalistes », le secrétaire général reconnaît que « la majorité des journalistes tués ne sont pas correspondants de guerre : ils travaillent dans des pays en paix, où ils mènent l’enquête sur des affaires de corruption, de trafic ou de violations des droits humains et sur des questions environnementales. »
De son côté, la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, évoque le rôle des journalistes pour garantir l’intégrité des élections. Tout en rappelant au passage que quelque 2,6 milliards de citoyens dans 81 pays se rendront aux urnes.
Pour finir, le dernier rapport de l’UNESCO sur les menaces qui pèsent sur les journalistes en période électorale, note que : entre janvier 2019 et juin 2022, 759 journalistes ont été attaqués dans 70 pays, dont près de la moitié par des membres des forces de l’ordre.