Il existe un désaccord croissant entre les Etats membres du bloc sur l’imposition de restrictions supplémentaires. Ainsi, l’UE s’apprête à annoncer, prochainement, son 12ème paquet de sanctions contre la Russie liées à l’Ukraine. C’est ce qu’a déclaré, le 4 novembre 2023, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans un discours aux membres du Parlement ukrainien, la Verkhovna Rada.
Selon Mme von der Leyen, le nouveau lot de restrictions comprendra des interdictions supplémentaires d’importation et d’exportation et des mesures visant à resserrer le plafond des prix du pétrole russe. Le bloc prévoit également d’introduire de nouvelles « mesures sévères » à l’encontre des entreprises de pays tiers qui contournent les sanctions existantes, a-t-elle déclaré, sans fournir plus de détails.
En outre, le paquet comprendra des sanctions personnelles contre 100 Russes.
Des articles de presse antérieurs évoquaient également des mesures contre les industries russes du nucléaire et du diamant et ses exportations de gaz naturel liquéfié (GNL); ainsi que des actions autorisant l’utilisation d’actifs russes gelés pour aider l’Ukraine, comme ajouts potentiels au nouveau paquet de sanctions. Cependant, Ursula von der Leyen n’a mentionné aucune de ces mesures dans son discours.
De son côté, Moscou a affirmé que ces sanctions étaient illégales et a averti qu’elles constituaient une menace plus grande pour les pays qui les imposent que pour la Russie.
Selon les médias, il devient également de plus en plus difficile pour les Etats membres de l’UE de s’entendre sur de nouvelles restrictions. Car beaucoup s’opposent à certaines mesures ciblées contre la Russie et estiment que les sanctions actuelles ne fonctionnent pas.
Ainsi, la Hongrie a déclaré le mois dernier qu’elle opposerait son veto à toute mesure contre le secteur nucléaire russe.
« La politique de sanctions ne fonctionne tout simplement pas. Les sanctions peuvent nuire à la Russie […] Mais elles causent certainement un plus grand préjudice à l’économie européenne et aux pays européens. Et si les sanctions causent plus de tort à ceux qui les imposent qu’à ceux contre lesquels elles sont dirigées, alors à quoi bon les maintenir ? » Ainsi déclarait le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, dans une interview à RIA Novosti début octobre.