A la veille de présenter son projet de loi sur l’immigration au Parlement français, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu dimanche 5 novembre à Alger, pour sa deuxième visite en moins d’un an pour aborder plusieurs dossiers. Et notamment le dossier de l’immigration et l’expulsion des Algériens en séjour irrégulier en France.
Cette visite intervient à la veille, en France, du début de l’examen au Sénat du projet de loi immigration, porté par Gérald Darmanin. « Dans la continuité de ses précédents déplacements à Alger », les sujets de « coopération opérationnelle » ont été abordés. C’est ce qu’a ajouté l’entourage du ministre français, notamment la « lutte contre la criminalité organisée », les « migrations », la « mobilité » et la « sécurité civile ».
Ainsi, le ministre français de l’Intérieur a discuté de plusieurs dossiers avec son homologue algérien, Ibrahim Mourad, liés à l’immigration. En outre, Darmanin, qui a été reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, a déclaré dans un bref communiqué de presse qu’il « porte un message d’amitié et de respect de la part du président français Emmanuel Macron ».
Les dossiers de coopération dans le domaine de la sécurité civile, de la lutte contre la criminalité organisée et de la police judiciaire ont été inclus dans les entretiens du ministre français de l’Intérieur en Algérie.
L’Algérie, selon des sources bien informées, réclame l’expulsion de certaines des personnes recherchées par la justice algérienne et résidente en France.
Paris, de son côté, souhaite accélérer l’expulsion d’un certain nombre d’Algériens et de personnes en séjour irrégulier en France.
Cette question, qui empoisonne les relations entre les deux pays, n’est pas encore résolue, selon les mêmes sources. Car l’Algérie insiste sur la vérification de l’identité des immigrés contre lesquels des arrêtés d’expulsion ont été émis.
Des échanges ont aussi eu lieu « sur les conséquences de la crise qui touche le Proche-Orient », a encore dit l’entourage, sans donner plus de détails. Le ministre s’était déjà rendu à Alger en décembre 2022. Il y avait annoncé un retour à la normale de l’octroi de visas aux ressortissants algériens. Sachant que la France avait décidé à l’automne 2021 de restreindre la délivrance de visas en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Et ce, afin d’inciter ces pays à durcir leur lutte contre l’immigration illégale.