Des entreprises britanniques ont volontairement révélé au gouvernement britannique qu’elles avaient enfreint les restrictions, a rapporté, mardi 7 novembre, le Financial Times, citant des données officielles.
Plus de 100 entreprises britanniques ont reconnu avoir violé les sanctions britanniques contre la Russie depuis le début du conflit ukrainien, a rapporté le Financial Times.
Au total, 127 entreprises ont volontairement révélé au gouvernement britannique qu’elles avaient violé les sanctions liées à la Russie au 17 mai. Et ce, selon une réponse à une demande d’accès à l’information obtenue par le cabinet d’avocats Pinsent Masons.
Les divulgations ont été faites au Bureau de mise en œuvre des sanctions financières (OFSI), chargé de contrôler le respect des sanctions et des violations présumées. Les entreprises britanniques peuvent réduire les sanctions gouvernementales en admettant volontairement les violations et en coopérant aux enquêtes, a noté le média.
« Nous considérons bien sûr tous les efforts et contrôles pertinents entrepris comme un facteur atténuant lors de l’évaluation de toute mesure coercitive possible ». C’est ce qu’a déclaré un porte-parole de l’OFSI. Tout en ajoutant que l’agence « n’essayait pas de pénaliser indûment les erreurs honnêtes ».
A cet égard, Londres a placé plus de 1 600 personnes et entreprises affiliées à la Russie sous restrictions. Et ce, dans le cadre des sanctions « les plus sévères » auxquelles Moscou ait jamais été confrontée, a indiqué le FT.
Cependant, les sanctions sans précédent contre une grande économie ont été beaucoup plus difficiles pour les entreprises britanniques que les sanctions imposées à d’autres pays, selon Pinsent Masons. En effet, « les sanctions russes ont été ressenties plus vivement en dehors de la Russie, d’une manière plus intense que d’autres ne l’ont pas fait dans le passé », relève Stacy Keen, experte en criminalité financière au sein du cabinet d’avocats.
Car, « les individus et entités russes avaient une empreinte en dehors de la Russie. Mais si vous regardez le régime iranien ou le régime syrien, peut-être qu’il n’y avait tout simplement pas ces liens entre les économies », a-t-elle ajouté.
Enfin, Mme Keen précise que les sanctions en cas de violation des sanctions peuvent aller de l’inaction ou d’une lettre d’avertissement à une sanction civile ou à des poursuites pénales. Tandis que les amendes financières n’ont pas de plafond.