La récente modification fiscale et la mise en place du prélèvement à la source en Tunisie ont déclenché une grève parmi les enseignants des établissements d’Enseignement Français à l’Etranger (EGD), perturbant significativement les cours des élèves.
L’AEFE ( Agence pour l’enseignement français à l’étranger) consciente des préoccupations des parents, s’efforce de trouver une solution à cette crise. Toutefois, elle souligne que des négociations constructives ne peuvent avoir lieu que si la menace de grève est levée. L’accent est mis sur la nécessité de préserver la « viabilité financière » des établissements. L’objectif principal demeure d’assurer la continuité des enseignements, tout en minimisant l’impact sur les élèves. Mettant ainsi fin à leur statut de victimes de cette situation complexe.
Pour comprendre la situation, nous avons contacté une parente d’un élève qui a préféré garder l’anonymat. Elle nous confie que le pourrissement de la situation remonte au 16 octobre à 17h00. Et ce, lorsque les parents ont reçu un courriel les informant d’une grève de trois jours et leur demandant de garder leurs enfants à la maison.
Elle rappelle également qu’après les vacances, un deuxième mouvement de grève a eu lieu du mardi 07 au jeudi 09 novembre.
Ainsi, d’un côté l’administration évoque un problème fiscal lié aux contrats locaux. Alors que de l’autre, les parents considèrent qu’ils ne devraient pas être impliqués dans ce différend entre employeur et employés.
En outre, ce parent d’élèves estime que, les problèmes liés aux contrats locaux, en particulier ceux des enseignants, ne devraient en aucun cas perturber les élèves et le déroulement des opérations pédagogiques. Etant donné que l’établissement établit le contrat avec les parents. Tout en soulignant : « Or, imposer une grève place les enfants dans une situation difficile, pris entre deux feux. Car au lieu d’être en classe, ils se retrouvent à la maison. »
Parents, élèves, enseignants : enjeux et perspectives
Bien que la suspension de la grève ait eu lieu, les parents expriment leur mécontentement et envisagent même d’engager des poursuites judiciaires pour non-respect des clauses du contrat. Car, en raison de cette situation, les classes préparant des examens sont pénalisées. De même, le rythme scolaire n’est pas maintenu pour tous. Les élèves de terminale se retrouvent ainsi dans une situation délicate et stressante face aux échéances des examens.
Par ailleurs, même si les parents comprennent que des enseignants sans problèmes financiers sont plus performants et l’importance de conditions de travail stables pour le personnel éducatif. Cependant, il n’en demeure pas moins que la méthode choisie pour exprimer ces préoccupations, à savoir la grève, semble avoir des conséquences négatives importantes sur le bien-être éducatif des élèves.
Imposer une grève place les enfants dans une situation difficile
Alors, ne peut-on pas en déduire que lorsqu’une pression est exercée sur les élèves pour inciter les parents à réagir, cela peut être qualifié de manipulation? Pourtant, les enfants ne sont en aucun cas responsables des problèmes internes entre les enseignants et l’administration scolaire.
De plus, le contenu des cours, censé être enseigné, n’est pas assuré. Ce qui pourrait les désavantager lors des périodes d’examens où ils pourraient être confrontés à des exercices pour lesquels ils n’ont pas été préparés.
En résumé, la situation décrite soulève des questions sur la manière dont on gère les conflits internes dans le cadre éducatif. Elle met aussi en lumière l’importance d’équilibrer les revendications du personnel enseignant avec le bien-être et l’éducation des élèves.