La part des BRICS dans le PIB mondial en termes de parité de pouvoir d’achat (PPA) devrait plus que doubler celle du G7 d’ici 2040, selon un rapport.
La montée rapide des BRICS transforme l’économie mondiale. La part du groupe dans le PIB mondial en termes de parité de pouvoir d’achat (PPA) devant augmenter bien au-delà de celle des principales économies avancées du Groupe des Sept (G7), a rapporté hier Bloomberg.
Les BRICS comprennent actuellement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Mais le groupe sera rejoint en janvier par l’Argentine, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
Quant à lui, le club du G7 des pays industrialisés et développés comprend les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Italie, l’Allemagne et le Japon.
Nos prévisions suggèrent qu’une main-d’œuvre en expansion et une grande marge de rattrapage technologique augmenteront la part des BRICS+ à 45 % d’ici 2040, contre 21 % pour les économies du G7
Ainsi, le rapport indique que les BRICS élargis sont déjà plus grands que le G7. En 2022, le bloc représentait 36 % de l’économie mondiale; contre 30 % pour le groupe des économies avancées.
« Nos prévisions suggèrent qu’une main-d’œuvre en expansion et une grande marge de rattrapage technologique augmenteront la part des BRICS+ à 45 % d’ici 2040, contre 21 % pour les économies du G7. En effet, les BRICS+ et le G7 auront échangé leurs places en termes de taille relative entre 2001 et 2040 », écrit Bloomberg.
De plus, le média souligne que le groupe économique élargi des BRICS comprendra certains des plus grands exportateurs de pétrole au monde. A savoir l’Arabie saoudite, la Russie, les Emirats arabes unis et l’Iran; ainsi que certains de ses plus grands importateurs : la Chine et l’Inde.
« Si les BRICS réussissent à déplacer une partie du règlement des transactions pétrolières vers d’autres monnaies, cela pourrait avoir un effet d’entraînement sur la part du dollar dans le commerce international et les réserves de change mondiales ». C’est encore ce qu’ajoute le rapport. En notant que les BRICS travaillent activement pour abandonner le billet vert dans leurs échanges commerciaux.
De même, le rapport souligne les avantages des BRICS, tels que leur taille, leur diversité et leur ambition, le rapport relève également certains des défis auxquels le groupe est confronté. Et notamment le ralentissement économique de la Chine, l’incapacité de s’éloigner du pétrodollar dans un avenir proche; ainsi qu’une « réticence » à promouvoir une seule alternative.
Finalement, « les BRICS vont changer le monde, mais peut-être davantage en raison de leur part croissante dans le PIB et de la divergence de leurs systèmes politiques et économiques que grâce à la réalisation des grands projets des décideurs politiques », conclut Bloomberg.