Le directeur général de l’emploi à l’étranger et de la main-d’œuvre étrangère au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Ahmed Massaoudi, a déclaré à Mosaïque FM que des efforts supplémentaires devraient être déployés pour gérer la migration illégale et la limiter. Et ce, en raison de ses aspects négatifs, notamment l’exploitation professionnelle illégale et l’implication dans des réseaux criminels.
M. Massaoudi a indiqué que le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle dispose d’un plan pratique pour organiser la migration. Il comprend la conclusion d’une série d’accords et de protocoles avec des pays acceptants. A l’instar de l’accord conclu avec la France en 2008, le Qatar en 1981, soutenu par un protocole supplémentaire en 2010, l’accord avec la Suisse en 2012, et récemment avec l’Allemagne et l’Italie. Ce dernier permettant l’exploitation de 4 000 opportunités d’emploi chaque année en Italie dans des secteurs non saisonniers.
L’intervenant a souligné que notre pays est en train de négocier avec l’Espagne pour conclure un accord permettant à la Tunisie d’exploiter des opportunités d’emploi, en particulier saisonnières, et comprenant également la formation et l’éducation avec l’Espagne. Il a estimé que l’ensemble de ces accords et des projets d’accords et protocoles attendus permettront à la Tunisie d’exploiter davantage d’opportunités d’emploi pour les Tunisiens en Europe dans le cadre légal.
Le responsable a, également noté que le forum organisé par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle sur deux jours, à partir d’aujourd’hui, se concentre sur une meilleure sensibilisation aux voies de la migration légale vers la France, liée à la Tunisie par un accord comprenant quatre mécanismes. A savoir : le travail saisonnier pour une période de 3 à 6 mois; le mécanisme des jeunes professionnels permettant de travailler pendant 18 mois avec la possibilité de modifier la nature du contrat; le mécanisme des contrats de travail indéterminés ou à durée déterminée; ainsi que la « carte des compétences ».
Il a précisé que ce forum vise à fournir aux différentes structures administratives et à la société civile les données nécessaires pour exploiter les opportunités en France dans le cadre de la migration légale; en englobant toutes les catégories et secteurs professionnels.
M. Massaoudi a déclaré que la part de la Tunisie sur le marché du travail français comprend 9 000 emplois chaque année répartis en quatre mécanismes : 2 500 emplois saisonniers; 1 500 jeunes professionnels; 1 500 cartes de compétences; et 3 500 contrats dans le cadre de la liste des professions.
Il a souligné que la Tunisie exploite plus de 6 000 emplois en France chaque année, employant plus de 6 000 jeunes en 2022. Avec plus de 6 100 jeunes embauchés au cours des neuf premiers mois de l’année en cours.
Il a noté que les possibilités d’emploi saisonnier en France sont abondantes, avec 2 500 postes exploités en 2022, et une prévision d’exploiter 3 000 emplois saisonniers au cours des neuf premiers mois de l’année en cours, suggérant que ce chiffre pourrait augmenter en 2023.
Enfin, l’intervenant a souligné les grandes opportunités offertes aux Tunisiens sur les marchés du travail en Italie, en Allemagne, en France, au Qatar, en Espagne, en Suisse, au Canada et dans d’autres pays. Et ce, dans le cadre d’accords et de protocoles de travail légaux. Ce qui s’est traduit par une multiplication du nombre de Tunisiens dans ces pays ces dernières années, selon ses estimations.