Un mandat d’arrêt international a été émis, mardi 14 novembre, contre le président syrien, Bachar Al Assad et des membres de son régime.
Le président est accusé de crimes contre l’humanité, et ce pour les attaques chimiques perpétrées à l’été 2013. Quatre mandats d’arrêt pour complicité de crimes contre l’humanité et pour complicité de crime de guerre liée à ces attaques au gaz sarin sont émis contre le président syrien, rapporte France 24.
D’après les renseignements américains, plus de 1 000 morts dans la Ghouta orientale le 21 août 2013.
Le frère de Bachar Assad, Maher, chef de facto de la Quatrième division– unité d’élite de l’armée syrienne – ainsi que deux généraux, Ghassan Abbas, directeur de la branche 450 du Centre d’étude et de recherche scientifique (CERS), et Bassam al-Hassan, officier de liaison et chef de la sécurité sont, aussi concernés par ces mandats.
Les investigations sont menées au titre de la « compétence extraterritoriale » de la justice française. Elles concernent, également, les attaques qui se sont déroulées dans la nuit du 4 au 5 août 2013 à Adra et Douma, causant 450 blessés.
D’ailleurs, le régime syrien est dans la ligne de mire de plusieurs pays européens et particulièrement l’Allemagne.
« Cette décision constitue un précédent judiciaire historique. C’est une nouvelle victoire pour les victimes, leurs familles et les survivants, ainsi qu’un pas vers la justice et une paix durable en Syrie », a déclaré Mazen Darwish, fondateur et directeur général du SCM.
Il souligne que la plainte était accompagnée de « témoignages de première main venant de nombreuses victimes », d’une « analyse approfondie de la chaîne de commandement militaire syrienne », et « de centaines de documents, parmi lesquels des photos et vidéos ».
Pour rappel, le conflit syrien s’est déclenché en 2011, faisant à ce jour environ un demi-million de morts.