La « Stratégie nationale multisectorielle pour la santé mentale à l’horizon 2030 ». Tel est le thème d’un atelier de travail organisé jeudi par le ministère de la Santé à l’intention d’un groupe de représentants des médias, en présence d’experts, de médecins et psychologues.
Jean-luc Roelandt, expert en stratégies de santé mentale à l‘Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué à cette occasion, qu’un guide pour les médias sera élaboré, dans le cadre de cette stratégie sur le traitement médiatique de la santé mentale selon une approche des droits de l’homme et qui encouragera les journalistes à effectuer une couverture médiatique équilibrée permettant de sensibiliser les citoyens et de comprendre la thématique de la santé mentale.
A ce propos, il a souligné que la lutte contre la stigmatisation des pathologies mentales à travers l’information, l’éducation et la communication figure parmi les priorités de l’OMS en matière de santé mentale.
Dans ce cadre, il a relevé que les médias jouent un rôle crucial influençant la perception publique, la compréhension et même les politiques. Ils peuvent contribuer à sensibiliser, éduquer et réduire la stigmatisation associée aux troubles mentaux, a-t-il dit.
« Cependant il est essentiel que les médias abordent ces sujets avec responsabilité, en évitant la sensationnalisation et en favorisant une compréhension nuancée » a-t-il ajouté.
Il a souligné qu’une couverture équilibrée peut contribuer à promouvoir la compréhension, l’empathie et encourager la recherche de soins appropriés. En bref les médias ont le pouvoir de façonner les attitudes et les comportements à l’égard de la santé mentale et ils doivent exercer ce pouvoir de manière éthique et positive » a affirmé l’expert.
Les participants à cette rencontre ont appelé à la nécessité d’accroître la vigilance et l’attention du public sur les dangers de recourir à des personnes se faisant passer pour des psychiatres, tels que des « coachs de vie », lorsqu’ils sont exposés à des crises psychologiques.
Les médecins traitants et psychologues ayant assisté à cet atelier ont souligné que le « coach de vie » ne peut pas traiter les maladies et les troubles mentaux qui nécessitent des connaissances et un accompagnement médical, soulignant l’importance de rétablir la confiance entre le médecin et le patient afin de garantir un bon processus de traitement.
Avec TAP