Depuis le début de la guerre à Gaza, cette zone de conflit est malheureusement un lieu propice aux exactions contre les populations et les journalistes qui sont des maillons essentiels pour relater les événements.
En commémoration de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes, le Forum des journalistes tunisiennes a organisé un débat avec des journalistes palestiniennes, témoignant des défis et dangers qu’elles affrontent.
Mouna Zaki Khedhr, de Gaza, a décrit la tragédie vécue par les Gazaouis, critiquant l’autorité palestinienne pour sa complicité avec Israël.
Plus précisément, elle a souligné la menace de perdre la vie pour les journalistes et leurs familles, ainsi que les bombardements visant les médias pour les réduire au silence. La difficulté de se déplacer et de communiquer dans Gaza a également été évoquée. Tout en affirmant: « Nous n’avons pas besoin d’un gouvernement qui protège et qui est à la limite de la complicité avec Israël ».
Témoignages poignants des journalistes palestiniennes
En outre, elle dénonce la répression indirecte du gouvernement palestinien envers sa population. Et ce, en partant du constat du blocage délibéré des communications et du réseau Internet afin que la voix du peuple ne parvienne pas au monde extérieur.
Elle a également fait part de son regret de ne pas pouvoir couvrir les événements actuels en raison des restrictions auxquelles sont soumis les journalistes, de la difficulté de se déplacer et de communiquer dans Gaza, en plus du fait qu’elle accueille des dizaines de déplacés dans sa maison après que leurs habitations ont été bombardées et détruites par l’aviation israélienne.
Même constat de la journaliste Mervat Sadok, de Ramallah, qui dénonce l’oppression exercée sur les journalistes palestiniens et palestiniennes qui risquent en une fraction de seconde de perdre la vie ainsi que celle de leurs familles, en plus des bombardements ciblant les locaux des différents médias afin de les réduire au silence.
Elle a également ajouté que le travail du journaliste se fait dans les pires conditions, appelant ainsi les responsables à réagir en urgence et à ne pas se contenter d’empathie ou de verser des larmes. Tout en ajoutant: « L’occupation ira jusqu’au bout, elle ne s’arrêtera guère ».
De son côté, la journaliste Hidaya Chamoun, qui se trouve bloquée en Égypte depuis le début de l’agression contre la bande de Gaza, est revenue sur le massacre que subit le peuple palestinien, sans oublier que les vraies horreurs commises par l’occupation israélienne ne sont pas divulguées à cause des restrictions et du manque de moyens de communication ».
Pour sa part, la journaliste Tasneem Qashou a fait savoir que l’objectif des Israéliens est de vider la bande de Gaza et de déplacer les populations civiles et les journalistes, soulignant qu’il n’y a pas de place pour le désespoir et que la terre reviendra un jour malgré les tentatives de l’occupation pour se l’approprier.
Ces histoires capturent la souffrance que vivent nos consœurs, celle d’observer sans pouvoir agir contre les atrocités infligées à leur peuple et à leurs familles, tout en étant empêchées d’exercer leur métier qui consiste à témoigner de ces événements au monde.