Lors de la séance plénière tenue samedi 18 novembre 2023 au Parlement pour la discussion des projets de budget de l’État et de la loi de finances pour l’année 2024, plusieurs divergences sont apparues entre les députés, notamment en ce qui concerne la politique sociale du gouvernement.
Alors que certains ont critiqué l’absence de stratégie gouvernementale claire pour améliorer les conditions sociales et économiques des Tunisiens, d’autres se sont montrés optimistes estimant que le gouvernement pourra relever les défis à venir.
Des députés ont trouvé que le chef du gouvernement n’a pas présenté, vendredi 17 courant, un programme clair pour sortir de la crise sociale et économique que traverse la Tunisie, dénonçant l’absence de réformes dans ce sens. Ils ont aussi critiqué l’absence de « visions claires » pouvant redonner de l’espoir aux jeunes qui souffrent de chômage et de pauvreté et voient leur avenir dans l’émigration dénonçant l’absence de mesures concrètes visant à lutter contre la hausse du taux de chômage, la pauvreté et l’émigration irrégulière
Plusieurs députés ont exprimé leur mécontentement face à la détérioration de la situation dans les secteurs de la santé et de l’éducation en raison du manque d’équipements et de la dégradation de l’infrastructure, affirmant que le projet de budget et le projet de loi de finances pour l’année 2024 ne contiennent aucune mesure visant à regagner la confiance des citoyens.
Autre son de cloche
En revanche, d’autres députés ont considéré que les projets proposés contiennent de nombreuses réformes susceptibles d’améliorer les conditions sociales et économiques malgré les conditions mondiales et nationales difficiles comme la guerre en Ukraine qui a entraîné une hausse des prix ainsi que les répercussions de la sécheresse.
Selon eux, le programme d’action du gouvernement pour l’année prochaine répond aux grands défis du pays, tels que la prise en charge des groupes vulnérables, la promotion de l’initiative privée, l’emploi, l’accélération de la réalisation des projets de développement et ce, sans en comptant sur les ressources propres du pays et sans recourir aux bailleurs de fonds.
Le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, avait affirmé vendredi, la détermination du gouvernement à continuer à promouvoir le rôle social de l’État et à renforcer la protection des catégories sociales défavorisées.
Il avait déclaré, dans la déclaration du gouvernement sur le projet du budget de l’Etat et le projet de loi de finances au titre de 2024 , que « le gouvernement continuera à jouer son rôle social tout en assurant la disponibilité des produits et des services de base aux citoyens ».
Avec TAP