Le président de la République, Kaïs Saïed, a tenu une réunion, samedi 18 novembre 2023, au palais de Carthage avec les ministres de l’Intérieur, Kamal Fekih, de l’Agriculture, Abdelmonem Belaati, et du Commerce, Kalthoum Ben Rejeb, ainsi qu’avec le directeur général de l’Office national de l’huile, Hamed Dali. Cette réunion a abordé la « hausse inacceptable » des prix de plusieurs denrées alimentaires, dont l’huile d’olive. C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué de la présidence de la République.
Le président de la République a donné des instructions pour prendre des mesures urgentes afin de « mettre fin à la spéculation ». Kaïs Saïd a insisté pour que toute partie cherchant à porter atteinte au pain des citoyens soit tenue pleinement responsable.
Il a souligné que la Tunisie produit les meilleures variétés d’huile d’olive au monde, occupant les premières places pour les plus grandes forêts de « cet arbre béni ». Il a insisté sur le fait qu’il est inacceptable que les prix de l’huile augmentent de cette manière, « quelles que soient les justifications que certains essaient de présenter pour dissimuler la manipulation et le contournement de la loi. Il a souligné que la majorité de la récolte d’olives est destinée à l’exportation, et que plus encore est vendu après son conditionnement à l’étranger sans mention de sa source.
Le président de la République a souligné la nécessité de prendre des mesures urgentes pour appeler tout le monde au respect de la loi, soulignant que personne n’est au-dessus de la loi. Il a appelé tout le monde à s’engager dans cette bataille menée par le peuple tunisien contre « ceux qui ont causé la corruption dans le pays, et dont certains pensent encore qu’ils sont au-dessus de la reddition de comptes ».
Dans le même contexte lié à la question de l’huile, le président de la République a appelé au démantèlement de tous les réseaux qui s’emparent de l’huile subventionnée et la dirigent de l’huile de consommation vers l’huile à usage industriel. Ce type d’huile, connu de tous les citoyens sous le nom d’زيت الحاكم », coûte chaque année des milliards de dinars, disparus des étagères des magasins en raison de « ces pratiques criminelles visant à opprimer le peuple et à s’emparer de ses ressources ».