Le gouvernement israélien et le Hamas ont convenu tôt ce matin du 22 novembre 2023 d’une pause de quatre jours dans les combats pour permettre la libération de 50 otages détenus à Gaza en échange de 150 Palestiniens emprisonnés en Israël et l’entrée d’agents d’aide humanitaires dans l’enclave assiégée.
Des responsables du Qatar et d’Égypte, qui jouent un rôle de médiateur dans les négociations secrètes, ainsi que des États-Unis, d’Israël et du Hamas, affirment depuis des jours qu’un accord était imminent.
Un communiqué du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué que 50 femmes et enfants seront libérés au cours de quatre jours, période pendant laquelle les combats connaîtront une pause.
Pour chaque tranche de 10 otages supplémentaires libérés, la pause serait prolongée d’un jour supplémentaire, précise-t-il, sans mentionner la libération de prisonniers palestiniens en échange.
« Le gouvernement israélien s’est engagé à rapatrier tous les otages. Ce soir (mardi 21 novembre), il a approuvé l’accord proposé comme première étape pour atteindre cet objectif », indique le communiqué, publié après des heures de délibérations fermées à la presse.
Le Hamas a déclaré que les 50 otages seraient libérés en échange de 150 femmes et enfants palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. L’accord de trêve permettra également à des centaines de camions transportant de l’aide humanitaire, médicale et du carburant d’entrer à Gaza, a indiqué le groupe palestinien dans un communiqué.
Israël s’est engagé à ne pas attaquer ni arrêter quiconque dans toutes les zones de Gaza pendant la période de trêve, ajoute le communiqué.
Le président américain Joe Biden a déclaré qu’il saluait cet accord. « L’accord d’aujourd’hui devrait ramener chez nous des otages américains supplémentaires, et je ne m’arrêterai pas tant qu’ils ne seront pas tous libérés », a-t-il déclaré dans un communiqué.
La trêve débutera jeudi 23 novembre
Le gouvernement du Qatar a déclaré que 50 femmes et enfants civils otages seraient libérés de Gaza en échange de la libération « d’un certain nombre de femmes et d’enfants palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ».
L’heure de début de la trêve sera annoncée dans les prochaines 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué.
L’accord est la première trêve d’une guerre au cours de laquelle les bombardements israéliens ont rasé des pans entiers de la bande de Gaza dirigée par le Hamas, tué 13 300 civils dans cette petite enclave densément peuplée et laissé environ les deux tiers de ses 2,3 millions d’habitants sans abri, selon les autorités de Gaza.
Le Hamas a déclaré dans sa déclaration : « Alors que nous annonçons la conclusion d’un accord de trêve, nous affirmons que nos doigts restent sur la gâchette et que nos combattants victorieux resteront aux aguets pour défendre notre peuple et vaincre l’occupation ».
Trois Américains, dont une fillette de 3 ans dont les parents figurent parmi les personnes tuées lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre, devraient figurer parmi les otages qui seront libérés, a déclaré un haut responsable américain.
Outre les citoyens israéliens, plus de la moitié des otages détenaient une nationalité étrangère ou une double nationalité provenant d’une quarantaine de pays, dont les États-Unis, la Thaïlande, la Grande-Bretagne, la France, l’Argentine, l’Allemagne, le Chili, l’Espagne et le Portugal, a indiqué le gouvernement israélien.
Les médias israéliens ont indiqué que la première libération des otages était attendue jeudi. La mise en œuvre de l’accord devra attendre 24 heures pour donner aux citoyens israéliens la possibilité de demander à la Cour suprême de bloquer la libération des prisonniers palestiniens, selon des informations.