Le Financial Times britannique rapporte qu’Israël triplerait son déficit budgétaire l’année prochaine (2024) pour couvrir les dépenses militaires, qui ont considérablement augmenté.
Israël triplerait son déficit budgétaire en 2024 pour couvrir les dépenses militaires, qui ont considérablement augmenté, passant d’environ 5 % à 7 % et 8 % du PIB, rapporte Le Financial Times britannique.
De ce fait, les investisseurs en obligations israéliennes ont besoin d’une prime de risque supplémentaire. Et ce, à un moment où le rendement des obligations à dix ans a augmenté depuis septembre 2023.
Le média rapportait, il y a quelques jours, qu’Israël avait emprunté 6 milliards de dollars ces dernières semaines dans le cadre d’accords spécialement négociés pour l’aider à financer sa guerre dans la bande de Gaza.
Auparavant, Standard & Poor’s Global avait abaissé ses perspectives pour l’économie israélienne de stables à négatives. Dans un contexte de gravité croissante des risques auxquels l’économie est confrontée, en raison de l’agression contre la bande de Gaza. Mettant par là même en garde contre les répercussions négatives de la poursuite de la guerre.
Cela survient alors que Shmuel Abramson, économiste en chef au ministère israélien des Finances, a suggéré que l’ampleur des dégâts et des pertes allait s’accroître. En considérant que l’économie de l’Etat occupant croule sous le poids de l’agression contre Gaza depuis le 7 octobre dernier. Alors qu’il craint que ses pertes ne s’aggravent en cas d’éclatement d’une guerre globale avec le Hezbollah, sur le front nord.
L’économie israélienne croule sous le poids de la guerre contre Gaza
Selon les estimations de M. Abramson – qui ont été rapportées lundi 20 novembre par le journal économique De Marker– l’incertitude concernant le déroulement de la guerre à Gaza et l’escalade continue sur le front du Liban sont des sujets qui peuvent affecter l’activité économique et causer des dommages multidimensionnels à l’économie israélienne.
A cet égard, M. Abramson estime que chaque mois de guerre pourrait entraîner une perte du produit intérieur brut comprise entre 8 et 9 milliards de shekels (2,1 à 2,4 milliards de dollars); ainsi que des pertes futures pour l’économie et le marché du travail.
D’ailleurs, face aux pressions liées au coût de la guerre, le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu a été contraint il y a quelques jours d’approuver les projets du ministère des Finances visant à modifier le budget de l’Etat pour l’année en cours, afin de faire face à cette guerre en cours dans la bande de Gaza.
Les amendements proposés par le ministre des Finances Bezalel Smotrich au budget 2023 portent sur l’ajout de 31 milliards de shekels (8,3 milliards de dollars), dont 22 milliards de shekels pour le ministère de la Défense et 9 milliards pour les dépenses civiles, en plus d’une réduction des dépenses de 4 milliards de shekels.
Alors que l’agression israélienne contre Gaza entre dans son 46ème jour, les dégâts et les pertes subis par l’économie de l’occupation commencent à se dévoiler. Et l’on prévoit qu’elle est en route vers la récession. On estime qu’Israël perd 2,4 milliards de dollars chaque mois.