Les députés ont appelé, samedi, lors de la séance plénière consacrée à l’examen du Budget de la mission « agriculture» fixé dans le cadre du Budget de l’Etat 2024, à augmenter le budget du ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche.
Les députés ont considéré que le budget alloué à ce département de l’ordre de 2,2 milliards de dinars, en augmentation de 12,06% par rapport à 2023, est insuffisant pour répondre aux défis qui s’imposent au secteur.
Evoquant les difficultés que rencontre le secteur agricole, les députés ont appelé à assainir l’administration agricole et à lutter contre la corruption qui gangrène plusieurs structures dont la direction des forêts, le Fonds d’indemnisation des dégâts agricoles causés par les catastrophes naturelles et les circuits de distribution des fourrages.
Les députés ont exhorté les autorités à garantir la disponibilité de l’eau potable
Sur un autre plan, les députés ont exhorté les autorités à garantir la disponibilité de l’eau potable dans plusieurs régions du pays et à mettre en place une nouvelle vision pour lutter contre le stress hydrique, préconisant de renforcer la coopération avec l’Algérie sur ce dossier. Ils ont, aussi, plaidé pour une meilleure rationalisation des ressources hydrauliques.
Le député Badreddine Gammoudi a, à ce titre, évoqué le gaspillage de l’eau causé par la vétusté des équipements et des réseaux hydrauliques, rappelant que 40 % des quantités d’eau distribuées sont perdues dans des fuites de canalisations, outre les quantités perdues au niveau des barrages en raison du niveau élevé d’envasement.
Les députés ont par ailleurs, attiré l’attention sur les pertes en eau dues à l’exportation de produits agricoles qui consomment de grandes quantités d’eau et appelé à résoudre les problématiques au niveau des groupements hydrauliques « qui ont échoué dans la distribution de l’eau » et à lutter contre les forages anarchiques.
Les députés ont aussi pointé l’indisponibilité sur le marché de plusieurs produits de base, s’interrogeant sur le rôle du ministère dans la préservation de la sécurité alimentaire dans le pays. Ils ont à ce propos, fustigé l’absence d’une stratégie claire dans ce domaine, appelant le département agricole à accorder la priorité à la garantie d’un bon approvisionnement du marché en produits agricoles.
Ils ont également, appelé à soutenir les jeunes agriculteurs, estimant que le faible soutien de l’investissement agricole est la cause principale de la détérioration du rythme de création de projets dans ce domaine.
Il est à noter que la contribution de la production agricole au PIB ne dépasse pas 10,7%. « Un taux faible qui ne reflète pas le potentiel réel du secteur » selon les députés présents.
Avec TAP