Le président de la République, Kaïs Saïed, a pointé des associations opérant en Tunisie dont les sources de financement proviennent de l’étranger et qui font office, preuves à l’appui, de « plaque tournante » des services de renseignements.
S’exprimant, vendredi 24 novembre, lors d’une audience avec le chef du gouvernement et les ministres de la Justice et des Finances, le chef de l’Etat s’est montré inflexible face à la question de la « souveraineté » du pays.
Il n’est pas question de céder un pouce de souveraineté du pays, a-t-il fait savoir, appelant l’Etat à assumer sa pleine et entière responsabilité dans ce domaine.
« Les hauts responsables de la Banque centrale se doivent de ne pas perdre de vue qu’ils sont à la tête d’un établissement public national, indépendant en matière de politique monétaire, mais pas vis- à-vis de l’Etat tunisien », a précisé le président de la République.
Il a, en outre, appelé à la nécessité de vérifier les sources des fonds provenant de l’étranger et qui sont débloqués au profit de ces associations, fustigeant en contrepartie la teneur de la loi régissant la Banque centrale qui, a-t-il dit, a été « marquée du sceau des puissances occidentales ».
« Face à l’opacité des sources de financement du tissu associatif, il est temps de réfléchir davantage sur les rôles et les missions dévolus à la société civile et politique », a plaidé le président Saïed
Sur un autre plan, le président de la République a saisi l’occasion pour évoquer la question palestinienne. Dans ce contexte, il a tenu à souligner que le monde entier réclame haut et fort la liberté de la Palestine, dénonçant en contrepartie l’aliénation d’une frange d’intellectuels en Tunisie qui se sont empressés à circonscrire la question palestinienne à la seule crise que vit la bande de Gaza.
« La question palestinienne n’est pas le propre d’une seule faction. Il est plutôt question d’une affaire se rapportant à la Palestine, toute la Palestine », a-t-il soutenu le président Saïed.
Avec TAP