Pour le ministre des Technologies de la communication, Nizar Ben Néji, l’augmentation des taxes fiscales et des droits de douane imposés sur le secteur des télécoms, depuis des années, est l’un des principaux freins du développement des réseaux et des services de télécommunications et d’Internet dans le pays.
Dans sa réponse aux questions des députés lors d’une séance plénière consacrée, lundi 27 novembre, à l’examen du budget de la mission des Technologies de la communication, M. Ben Néji fait savoir que certaines municipalités imposent des frais supplémentaires aux opérateurs télécoms.
Les taxes municipales, un des obstacles
Ainsi, des municipalités imposent ces frais lors de l’installation des stations de transmission de base ou des réseaux de fibre optique. D’où une augmentation des charges et un retard du développement des réseaux, explique-t-il.
En outre, le ministre est revenu sur les difficultés d’identification de zones pour l’implantation de nouvelles stations par le caractère foncier des terres, notamment dans les zones montagneuses, rurales et reculées.
Les efforts du ministère
Il met en ce sens l’accent sur l’action du ministère visant à résoudre ces difficultés pour généraliser le réseau d’internet, notamment, les services de communication dans les régions intérieures. Tout en précisant que la propagation des actes de saccage des câbles en cuivre a privé plusieurs régions de la couverture. Et ce, en attendant l’accomplissement de la maintenance et la réinstallation du réseau qui est coûteux.
En outre, le ministre a relevé que la prise de décisions relatives à la suppression des stations de base de télécommunications est considérée comme l’une des difficultés entravant le développement du réseau et la fourniture de la couverture nécessaire à la zone dans laquelle se trouvent ces stations. En précisant qu’environ 42 décisions ont été prises à l’encontre de Tunisie Télécom au cours des cinq dernières années.
Plaintes
Actuellement, 71 plaintes ont été déposées pour le retrait de ces stations de base, a-t-il ajouté. Dans le même contexte, il a souligné que l’Agence nationale des fréquences surveille le degré de respect des stations de base de télécommunication et des opérateurs de télécommunications des limites maximales des champs électromagnétiques recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour éviter la pollution électromagnétique.
A l’issue des discussions, les députés ont approuvé le budget de la mission des Technologies de la communication pour l’exercice 2024 par 118 voix pour, cinq voix contre et huit abstentions.
Avec TAP