Les performances de l’été suscitent l’espoir d’atteindre un record historique pour le tourisme grec. C’est ce qui ressort du rapport « Tendances commerciales » du département d’analyse économique (NBG) de la Banque nationale grecque, publié lundi 27 novembre.
La NBG note même que, sur la base des données, tout semble montrer que la performance de cette année aurait pu être encore plus élevée si le pays n’avait pas été frappé par des conditions défavorables sans précédent, tant au niveau national (principalement des catastrophes naturelles) qu’au niveau de l’environnement international.
Plus précisément, le tourisme grec a déjà battu dès l’été le record d’arrivées de 2019 (16,9 millions d’arrivées soit +2 % par rapport à 2019), tout en renforçant sa part sur le marché méditerranéen (25 % contre 24 % en 2019). Un facteur clé a été les arrivées aériennes (+14 % par rapport à 2019), principalement en provenance des « marchés développés traditionnels » (+19 % par rapport à 2019), les Etats-Unis se distinguant par leur dynamique (+24 % par rapport à 2019).
A l’inverse, les arrivées routières, qui concernent principalement les marchés des Balkans, sont restées à des niveaux inférieurs à ceux de 2019 (-8 %).
À ce stade, le rapport souligne que les bons chiffres du tourisme ont eu un effet positif sur l’emploi. Ainsi, les embauches nettes au cours de la période janvier-août étant supérieures de 9,7 % par rapport à la période correspondante de 2019. Toutefois, ce tableau positif « cache » un aspect intéressant : tous les mois de l’été 2023 n’ont pas dépassé les arrivées de 2019. Car, si les deux mois de juin-juillet étaient 6,5 % supérieurs à 2019, le mois d’août a clôturé à -4 % (par rapport à 2019).
Selon le Département d’analyse économique, les catastrophes naturelles (incendies) et les conditions météorologiques extrêmes – dues au changement climatique – pourraient être considérées comme le facteur clé de la mauvaise performance du mois d’août, qui a coûté 0,3 million d’arrivées (sur la base d’une estimation prudente selon laquelle le mois d’août pourrait se rapprocher du niveau de 2019).
Les résultats de septembre dressent un tableau similaire, les inondations n’ayant permis qu’une augmentation marginale des arrivées (+0,6 % par rapport à 2019) – une performance nettement inférieure à celle de juin (un autre mois intermédiaire), coûtant ainsi 0,2 million d’arrivées supplémentaires.
Perspectives optimistes
Concernant le dernier trimestre 2023, NBG s’attend à une poursuite de la croissance à un rythme de 11 % par rapport à 2019 (en accélération de +3 % sur les neuf premiers mois de l’année), soutenue par un fort trafic aérien en octobre (+21 % par rapport à 2019), et les performances de vol élevées au cours des 20 premiers jours de novembre (+11 % par rapport à 2019).
Dans cette optique, le tourisme grec devrait enregistrer cette année un nouveau record d’arrivées (+4 % par rapport à 2019). Avec des recettes dépassant le niveau des 20 milliards d’euros – un niveau compatible avec sa précédente estimation (émission du troisième trimestre) se terminant – soit 13 % de plus qu’en 2019.
Il convient de noter que cette excellente performance a été obtenue au cours d’une année caractérisée par des conditions défavorables, qui ont coûté 1,2 milliard d’euros aux recettes touristiques grecques.