« La Tunisie mise sur son capital humain pour réaliser le développement », a souligné, lundi, Abdelkader Jammali, chef de cabinet du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle. Il s’exprimait ainsi à l’ouverture de la conférence des ministres du Travail des Etats du Sahel et du Sahara organisée par le ministère libyen du travail et de la réhabilitation, les 27 et 28 novembre en cours.
M. Jammali a fait savoir que la Tunisie œuvre à renforcer les compétences de ses ressources humaines. Et ce, pour mieux répondre aux besoins du marché du travail national et international et donc à son développement. En signalant au passage que le budget alloué aux secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle en Tunisie s’élève, cette année, à environ 20 % du budget total de l’Etat.
En outre, M. Jammali a souligné que la Tunisie a mis en place un programme de réformes économiques urgentes comportant essentiellement l’amélioration du climat des affaires et la promotion de l’innovation, l’instauration de la société de savoir, la révision des lois liées au code de l’investissement et au code des changes, ainsi que la loi sur l’intégration financière.
Dans ce sens, il a évoqué la mise en place de stratégies sectorielles pour booster l’investissement et créer des emplois décents.
Le responsable a également rappelé les efforts de la Tunisie pour encourager l’initiative privée et développer les chaînes de valeur dans les régions. Et ce, dans le but de créer des emplois et promouvoir le travail formel; outre la gouvernance de la migration et le développement de partenariats avec les pays d’accueil.
De plus, il est revenu sur la mise en place d’un système d’information et de veille pour suivre l’évolution du marché du travail aux niveaux national et international; ainsi que sur l’intégration de la migration du travail dans les politiques nationales.
Par ailleurs, M. Jammali a précisé que la Tunisie cherche à développer la médiation privée et publique dans l’emploi international et à mettre cette stratégie au service du développement économique et social du pays.
Dans ce cadre, il a affirmé que la Tunisie a réussi à établir des partenariats avec dix pays africains à travers le Centre national de formation des formateurs et d’ingénierie de la formation. Lequel a été récemment certifié ISO-CEI 17024-2012, une accréditation reconnue dans plus de 150 pays.
Il a, en outre, soutenu que la conférence des ministres du travail est une occasion de présenter les principales réalisations et de tirer des leçons des différentes expériences des Etats membres. Et ce, pour une meilleure gestion des programmes de migration de la main-d’œuvre.
Au final, M. Jammali a rappelé la nécessité de concevoir une vision stratégique à long terme pour une nouvelle phase de coopération sud-sud entre les Etats membres du Rassemblement du Sahel et du Sahara, et de coopération nord-sud entre les rives de la Méditerranée et les pays européens partenaires. Tout en appuyant les bonnes pratiques mises en œuvre dans le cadre de programmes communs pour promouvoir l’emploi des jeunes.
Avec TAP