Des députés représentant différents blocs parlementaires ont critiqué, mercredi 29 novembre, la prestation du ministère de l’Environnement et son incapacité à apporter des réponses aux problèmes environnementaux.
Lors de la séance plénière consacrée à l’examen de la mission du ministère de l’Environnement, la député Douha Selmi du bloc » La ligne nationale souveraine » a estimé que ce ministère « n’est pas en train de mener ses missions comme il se doit », ajoutant que plusieurs questions demeurent aujourd’hui « en suspens » et tardent encore à être résolues.
Elle a également dénoncé « la corruption gangrénant ce département ainsi que ses structures et le nombre exagéré des voyages de certains de ses fonctionnaires à l’étranger ».
D’autre part, Douha Selmi a fustigé la situation environnementale des villes tunisiennes qui sont devenues, selon elle, « des dépotoirs anarchiques » dont l’impact a même touché le littoral, appelant, à cet égard, l’Agence Nationale de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL) à intensifier les opérations de contrôle et à être rigoureuse avec les contrevenants.
Thameur Mazioud, représentant le même bloc que Douha Selmi a déploré le « manque de sérieux » du ministère en matière de valorisation énergétique des déchets, soulignant que la Tunisie n’a pas bougé d’un iota dans ce domaine.
Le député Malik Kammoun du bloc « La voix de la République » a, pour sa part, pointé la situation environnementale à Sakiet Ezzit à Sfax, estimant que ce qui se passe dans cette région est « un véritable crime soutenu par le gouvernorat » contre les habitants.
« Dans cette région, les déchets sont enfouis dans les oueds », a déclaré le député, ajoutant que seuls les ministères de l’Intérieur et de l’Environnement sont responsables de cette situation.
De son côté, Syrine Mrabet du bloc Al-Ahrar a exhorté le ministère à programmer une visite officielle à Sebkhet Sijoumi, une lagune qui souffre d’une situation environnementale « catastrophique » afin d’y réaliser un projet intégré d’assainissement.
Elle a, d’autre part, mis l’accent sur l’impératif d’intensifier les caravanes de l’environnement afin d’éduquer et sensibiliser les jeunes à l’importance de préserver l’environnement.
Intervenant, à cette occasion, Abdelhalim Boussama, député indépendant a appelé le ministère à intensifier les campagnes nationales de propreté particulièrement dans les régions touristiques et à trouver une solution « radicale » au problèmes des décharges anarchiques et des déchets sanitaires outre ceux des chantiers.
Il a, par ailleurs, souligné l’impératif d’investir dans des projets de recyclage de déchets, en encourageant le secteur privé, et à trouver des solutions aux eaux d’évacuation sanitaire.
Avec TAP