Le gouvernement israélien occupant a approuvé le 28 novembre 2023 un budget supplémentaire « sans précédent » d’une valeur de 8 milliards de dollars pour répondre aux besoins de la guerre que Tel-Aviv mène dans la bande de Gaza.
Hier, la Société de radiodiffusion israélienne a déclaré que le gouvernement avait approuvé un nouveau budget d’État d’un montant de 30 milliards de shekels (environ 8 milliards de dollars) jusqu’à la fin de cette année pour financer les dépenses de guerre.
La Société de radiodiffusion israélienne a expliqué que le parti « Unité nationale », dirigé par le ministre du Conseil des ministres militaires Benny Gantz, s’était opposé au budget. Elle relève aussi que les deux ministres du parti « Likoud », Nir Barkat et Ofir Akunis, n’avaient pas soutenu le budget.
A cet égard, la Commission a indiqué que ceux qui protestent contre le budget s’opposent à la poursuite du versement de fonds aux projets et plans des partis participant au gouvernement aux dépens des coûts de la guerre.
Plus tôt lundi, le porte-parole du Premier ministre israélien pour les médias arabes, Ofir Gendelman, a révélé dans un tweet qu’un budget sans précédent de 30 milliards de shekels serait présenté au gouvernement qui « répondrait à tous nos besoins militaires en matière de défense et d’attaque, et s’occuperait des familles des otages, blessés, morts et évacués. »
Les coûts de la guerre dans la bande de Gaza atteindraient 10 % du PIB
Le 27 novembre, le gouverneur de la Banque d’Israël (Banque centrale), Amir Yaron, a estimé que les coûts de la guerre dans la bande de Gaza atteindraient 10 % du produit intérieur brut. Soit l’équivalent de 52 milliards de dollars. Selon les données de la Banque mondiale, le PIB d’Israël en 2022 est estimé à environ 522 milliards de dollars.
Selon un communiqué de la Banque centrale d’Israël, les indicateurs de l’activité économique pendant la guerre indiquent une contraction initiale de l’activité commerciale, avec une reprise progressive récemment.
D’ailleurs, le département de recherche de la Banque d’Israël a abaissé ses prévisions de croissance du PIB à 2 % en 2023 et 2024; contre 3,5 % dans les estimations précédentes.
La banque a ajouté que les dépenses publiques dues à la guerre sont estimées à 160 milliards de shekels (43 milliards de dollars). Et ce, à un moment où le ratio dette/PIB devrait atteindre 63 % en 2023 et 66 % en 2024, contre 58 % en 2022.
Le coût quotidien des dépenses de défense a été estimé à ce jour à plus de 260 millions de dollars
Pour faire face au coût élevé de la guerre et à ses répercussions économiques et sociales sur l’Etat occupant, Tel Aviv a été contraint d’emprunter entre 6 et 8 milliards de dollars pour couvrir un déficit budgétaire estimé à environ 6 milliards de dollars rien qu’en octobre dernier.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre, Israël a également convoqué 360 000 soldats et officiers de réserve. Ce qui coûte au gouvernement d’importantes sommes d’argent ainsi qu’à l’économie, en raison de l’absence de ceux qui servent dans les forces de réserve du travail dans la vie civile.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre, Israël a également logé environ un quart de million de colons du sud et du nord d’Israël dans des hôtels et des maisons d’hôtes aux frais du gouvernement.