Les investissements cumulés nécessaires à la Tunisie pour garantir l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique et la décarbonation du secteur de l’énergie, s’élèveraient à environ 55 milliards de dollars, soit l’équivalent d’environ 170,2 milliards de dinars à l’horizon 2050, a fait savoir mercredi, l’économiste pays au bureau de la Banque mondiale (BM), à Tunis, Massimiliano Cali.
Lors d’une conférence de presse tenue par la Banque mondiale pour présenter le rapport conjoint Banque mondiale et de la Société financière internationale (IFC), la branche du secteur privé du Groupe de la Banque mondiale, sur le climat et le développement en Tunisie publié en prélude à la COP28, Cali a précisé que ces investissements se répartissent à raison de 17,055 milliards de dollars (52,8 milliards de dinars) pour remédier à la pénurie en eau, 2,230 milliards de dollars (6,9 milliards de dinars) pour accroître la résilience face à l’élévation du niveau de la mer et aux inondations et 34,677 milliards de dollars (107,3 milliards de dinars) pour assurer la transition énergétique et décarboner le secteur.
Cali a souligné que ces estimations se basent sur le rapport conjoint Banque mondiale et de la Société financière internationale (IFC), la branche du secteur privé du Groupe de la Banque mondiale, publié, mercredi 29 novembre, détaillant les mesures publiques et les possibilités d’investissement susceptibles de réduire les effets du changement climatique sur les populations et les entreprises et d’améliorer la compétitivité de l’économie tunisienne.
Toujours selon lui, des politiques efficaces et des mesures combinées visant à remédier aux pénuries d’eau, à l’élévation du niveau de la mer et aux inondations, et à décarboner profondément l’énergie, pourraient faire grimper la croissance du PIB réel à 9,1% d’ici 2050, réduire les émissions des gaz à effet de serre de 98,3% et augmenter les investissements privés de 2,4%. Le coût de l’inaction à l’horizon 2050, serait une détérioration de 9,4% du solde du compte courant, un repli de 28,6% de la valeur ajoutée agricole et une contraction de 6,4% du PIB réel.
Avec TAP