Aussitôt mariés, aussitôt divorcés. En effet, le divorce est devenu monnaie courante en Tunisie. Ainsi la ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, Amal Belhaj Moussa, fait savoir que selon les données de l’Institut national de la statistique (INS) pour l’année 2022, on assiste en Tunisie à une augmentation du taux des divorces ainsi qu’à un recul de l’âge du mariage et à une réticence à se marier. Comme quoi le « mode célibat » est devenu la tendance en Tunisie ces dernières années.
Plus précisément, les dernières statistiques de l’Institut national de la statistique ont également montré une baisse du taux de mariage dans la tranche d’âge des 30/34 ans. Laquelle était la catégorie la plus représentative des mariés chez les hommes, entre 2013 et 2021. On passe de 36 459 à 23 444 mariages.
D’où l’élaboration d’une deuxième stratégie pour développer le secteur de la famille à l’horizon 2035, après l’élaboration d’une première stratégie en 2019. Telle est l’annonce du ministère de la Femme. Et ce, dans le but de constater moins de divorce, voire moins de réticence au mariage. C’est ce qui ressort, entre autres, d’une journée d’étude sur l’institution du mariage en Tunisie et les moyens de soutien et de protection.
Toutefois, si on s’intéresse aux raisons qui poussent les femmes et les hommes à divorcer, on remarque qu’elles sont essentiellement liées à un manque de culture des responsabilités au sein du couple. On retrouve aussi une mauvaise compréhension du rôle de la famille. D’où les divorces rapides que l’on constate.
Quant au recul des velléités de mariage, il serait dû à des difficultés financières. Car se marier en Tunisie est un vrai casse-tête chinois. En plus, du manque de maturité des futurs couples. Sachant que, comme partout dans le monde, certains veulent rester indépendants et expriment un avis négatif à l’idée de se marier.