Des startups tunisiennes présenteront leurs solutions technologiques de lutte contre le changement climatique, le 2 décembre à Dubaï.
Des startups parmi les plus performantes en Tunisie vont présenter leurs produits et services et technologies novatrices de lutte contre les changements climatiques, lors d’un évènement parallèle qui se tiendra, le 2 décembre 2023, en marge de la Conférence des Parties sur le Climat de l’ONU (COP 28), de 9h00 à 11h30, au Pavillon de la Francophonie par le ministère de l’Environnement, la GIZ, FIPA-Tunisia et le CITET.
Cet évènement, qui aura pour thème « l’Innovation technologique et l’entrepreneuriat vert en Tunisie : un catalyseur de la lutte contre les changements climatiques », permettra à ces jeunes pousses de proposer leurs solutions technologiques novatrices pour relever les défis climatiques devant divers acteurs internationaux.
La rencontre, à laquelle devrait assister la ministre de l’Environnement, permettra également de présenter les principaux acteurs tunisiens impliqués dans cette nouvelle dynamique et de mettre en exergue les opportunités d’une telle démarche dans le développement de l’investissement et de l’économie, la création des startups et la promotion de l’emploi.
Une nouvelle plateforme dédiée à la diffusion des données scientifiques sur la biodiversité
Une nouvelle plateforme numérique, dédiée à la centralisation et la diffusion des données scientifiques sur la biodiversité en Tunisie, vient de voir le jour. Il s’agit de la plateforme « Natura’dex », accessible via l’adresse https://naturadex.atvs.tn/.
Cette plateforme, conçue et mise en place par l’Association tunisienne de la vie sauvage (ATVS), vise à faciliter aux étudiants, chercheurs et même aux citoyens l’accès aux données et connaissances scientifiques, liées à la biodiversité en Tunisie. Natura’dex regroupe, actuellement, l’ensemble des données collectées par l’ATVS, au cours des cinq dernières années, spécifiquement dans le gouvernorat de Béja, et elle sera alimentée progressivement pour centraliser toutes les informations scientifiques sur la richesse de la biodiversité dans les différentes régions du pays. Il importe de noter que ladite plateforme s’inscrit dans le cadre du projet « Conserver la biodiversité dulcicole d’Oued Maden à travers une cogestion locale – Tunisie » (COBIOM), lequel s’attelle à étudier l’impact du barrage et à évaluer les menaces engendrées par les infrastructures du barrage et par les activités anthropiques sur la biodiversité et l’écosystème.
Changement climatique: la coopération intergouvernementale est fragmentée et manque de cohérence en termes d’objectifs
Une analyse de plus de 90 initiatives, alliances et partenariats, examinant la coopération intergouvernementale sur l’atténuation du changement climatique, huit ans après l’adoption de l’Accord de Paris, souligne que le paysage est fragmenté et manque de cohérence en termes d’objectifs.
« La coopération varie considérablement d’une initiative à l’autre en fonction des intérêts, des avantages perçus et des coûts, et seules quelques-unes rassemblent un ensemble représentatif et diversifié de pays. Les pays développés dominent le paysage, même si certaines économies émergentes y participent activement, même si pas toujours là où cela compte », lit-on dans ce rapport, publié par le World Resources Institute (WRI).
« La coopération progresse dans tous les secteurs économiques, l’approvisionnement énergétique étant le plus important. Le paysage est fragmenté et pas toujours cohérent en termes d’objectifs ».
« Presque tous les gouvernements sont membres d’au moins une initiative, cependant, seules quelques initiatives rassemblent un groupe de pays qui couvrent une proportion importante des émissions sectorielles concernées. La participation varie considérablement d’une initiative à l’autre en fonction des intérêts et des avantages et coûts perçus ».
Les pays développés dominent le paysage, bien que certaines économies émergentes soient activement engagées, même si pas toujours là où cela compte le plus en termes de leurs émissions.
La plupart des initiatives (67%) ont été mises en place pour partager des connaissances, et seules quelques-unes visent l’adoption de politiques ou la réalisation d’objectifs au niveau national. Des objectifs quantifiés ont été identifiés principalement pour l’approvisionnement énergétique, bien qu’il existe une grande variabilité dans les indicateurs utilisés et le niveau auquel ils ont été établis.
Un ensemble diversifié d’initiatives ont été lancées par des gouvernements et des entités non étatiques dans le but de promouvoir de faibles émissions et un développement résilient au changement climatique.
Pourtant, malgré les efforts déployés à l’échelle mondiale, le monde n’est pas sur la bonne voie pour maintenir le réchauffement climatique à 1,5°C, constate le rapport.
La richesse des compagnies pétrolières et gazières se perpétue malgré les menaces du changement climatique
Les grandes compagnies pétrolières et gazières auraient pu payer leur part des pertes et dommages climatiques et gagner encore 10 000 milliards de dollars, a constaté un nouveau rapport publié, le 16 novembre 2023, par le groupe de réflexion international Climate Analytics.
Les dommages climatiques mondiaux causés par les émissions des 25 plus grandes compagnies pétrolières et gazières entre 1985 et 2018 sont estimés à 20 000 milliards de dollars, alors qu’elles ont gagné 30 000 milliards de dollars au cours de la même période.
Les trois premiers émetteurs sont l’Aramco d’Arabie saoudite, le groupe public russe Gazprom et la compagnie pétrolière nationale iranienne, tandis que les principales sociétés détenues par des investisseurs sont ExxonMobil, Shell, BP et Chevron. La liste comprend également l’entreprise dirigée par le président des négociations internationales sur le climat de cette année: l’Abu Dhabi National Oil Company.
« Ces grandes compagnies pétrolières et gazières sont au courant du changement climatique depuis des décennies, mais elles ont continué à appliquer leur modèle d’entreprise. Elles ont engrangé des gains financiers considérables, alors que le changement climatique s’est intensifié et a laissé les populations vulnérables, et en particulier les pays en développement, payer la facture », a déclaré l’auteur principal du rapport, Dr Carl-Friedrich Schleussner.
Les auteurs ont utilisé une estimation moyenne du coût social du carbone (185 USD par tonne de CO2) pour calculer les dommages estimés. Les majors pétrolières se sont vu attribuer un tiers des dommages, partageant la responsabilité à parts égales avec les gouvernements et les consommateurs.
Les superprofits de 2022 :
En 2022, les prix de l’énergie ont grimpé en flèche et les gains financiers des compagnies pétrolières et gazières ont atteint des sommets. Aramco a annoncé ce que son PDG a appelé « probablement le revenu net le plus élevé jamais enregistré dans le monde de l’entreprise », selon la même source.
Pour 2022, les auteurs ont pu recueillir des données pour un sous-ensemble de sept grandes entreprises du secteur du carbone, dont Aramco, Exxon Mobil et Shell, montrant que les gains financiers étaient presque deux fois supérieurs aux dommages estimés causés par leurs émissions cette année-là – 497 milliards d’USD contre 260 milliards d’USD.
Le rapport compare également les dommages causés aux fonds souverains, qui ont été créés en grande partie grâce aux bénéfices tirés de l’extraction des combustibles fossiles.
L’année dernière, lors de la COP27, tous les gouvernements ont reconnu la nécessité de trouver de nouvelles sources de financement pour les pertes et les dommages. Mia Mottley, Premier ministre de la Barbade, a notamment demandé qu’une taxe de 10 % sur les bénéfices des compagnies pétrolières et gazières soit prélevée pour alimenter un fonds pour pertes et dommages.
Agriculture: La Tunisie examine avec la FAO et la BERD les moyens de développer les pratiques agricoles durables dans le secteur de l’huile d’olive :
Les prochaines étapes d’un programme de coopération de dix ans entre les autorités tunisiennes, la BERD et la FAO visant à stimuler l’économie du secteur de l’huile d’olive et favoriser les opportunités de développement rural, ont été au centre d’une conférence sur les opportunités d’investissement dans ce secteur organisée, fin novembre, par le Bureau Afrique du Nord de la FAO.
En effet, depuis 2013, le gouvernement tunisien s’efforce de libérer le potentiel de son huile d’olive de qualité par le biais d’un programme de coopération avec la BERD et la FAO.
Une combinaison d’investissements agroalimentaires, de marketing innovant et d’activités de renforcement des capacités tout au long de la chaîne de valeur, a été mise en œuvre pour stimuler une transition de la production de masse vers des huiles en bouteille.
Ce programme vise également à mettre l’huile d’olive tunisienne sur la carte internationale, à aider les producteurs locaux à accéder à des marchés d’exportation à forte valeur ajoutée et à améliorer la qualité du produit, tout en aidant le secteur à être résilient face au changement climatique.
Les participants à la conférence ont principalement, débattu des pratiques agricoles durables, respectueuses de l’environnement et qui devraient permettre au secteur d’être plus résistant au climat et de réduire l’empreinte de l’industrie. Ces pratiques devraient aussi favoriser une gestion efficace des ressources en eau et en énergie, la conservation de la biodiversité et l’élimination des déchets de manière responsable.
L’économiste à la FAO, qui dirige le projet FAO-BERD, Lisa Paglietti, a, par ailleurs, expliqué le potentiel de numérisation du secteur et son rôle dans l’appui de la gestion durable des ressources naturelles, l’efficacité de la production, le contrôle de la qualité et la sécurité alimentaire. Elle a aussi mis l’accent sur la possibilité pour les entreprises tunisiennes du secteur de l’huile d’olive de tirer parti des méga-données et des technologies telles que l’intelligence artificielle et les systèmes d’information géographique pour améliorer les processus de production et répondre à l’évolution des demandes des consommateurs.
Avec TAP