L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a averti que l’escalade du conflit entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza pourrait nuire à l’économie mondiale.
Elle a déclaré : « Si le conflit s’aggrave et s’étend à l’ensemble de la région, les risques de ralentissement de la croissance et d’augmentation de l’inflation seront bien plus importants qu’ils ne le sont actuellement ». Elle estime que les effets de la guerre contre Gaza sont encore « relativement limités » sur l’économie mondiale jusqu’à présent.
L’organisation a souligné que si la guerre au Moyen-Orient s’intensifie et s’étend, son impact sur l’économie mondiale pourrait se faire principalement à travers les prix du pétrole et du gaz. Elle a indiqué qu’une hausse du prix du baril de 10 dollars pourrait entraîner une augmentation de l’inflation mondiale de 0,2 point la première année et une diminution de la croissance de 0,1 point.
Elle a ajouté que le commerce pourrait être grandement affecté en raison de la présence de deux routes commerciales internationales dans la zone de conflit, à savoir le détroit d’Ormuz et le canal de Suez.
L’organisation basée à Paris a réduit sa prévision de croissance mondiale cette année de 0,1 point à 2,9%, tout en maintenant inchangée sa prévision pour l’année prochaine à un niveau de croissance de 2,7%.
L’économiste en chef de l’organisation, Claire Lombardelli, explique – dans un rapport – que les obstacles qui freinent l’économie ne sont pas causés par le Moyen-Orient et que « les conditions financières tendues, la faiblesse des échanges commerciaux et le manque de confiance ont tous de graves conséquences ».
En revanche, l’inflation, toujours élevée, devrait progressivement baisser à 5,3% l’an prochain dans les pays membres de l’OPEP, contre 7,4% cette année.
Dans la zone Euro, l’inflation devrait atteindre 2,9% en 2024, contre 5,5% cette année, et 2,8% aux Etats-Unis, contre 3,9% en 2023.
Lombardelli a souligné que « le rythme de la croissance est inégal », car les États-Unis devraient enregistrer une croissance de 2,4 % cette année et de 1,5 % l’année prochaine, tandis que le taux de croissance dans la zone euro sera de 0,6 % cette année et de 0,9 % l’année prochaine.