Le chef de l’Observatoire jordanien du travail, la Fondation de la société civile, Ahmed Awad, a déclaré hier qu’il est probable que les établissements jordaniens opérant sous des marques internationales, notamment dans le domaine des industries alimentaires, des restaurants, des produits alimentaires et des boissons gazeuses, vont licencier un grand nombre de travailleurs.
Il a indiqué que ces établissements jordaniens l’ont déjà fait à court terme, en raison de leur exposition à d’énormes pertes et de la baisse de leurs ventes à des niveaux sans précédent, dans le contexte d’une interaction populaire avec des campagnes de boycott des produits israéliens.
Awad a ajouté que l’un des risques du boycott est de licencier des travailleurs ou de réduire leur nombre et de les exposer au harcèlement au cours de la période à venir de la part d’établissements industriels et commerciaux confrontés à un large boycott de leurs produits.
On estime que le nombre de travailleurs qui seront licenciés par certaines des entreprises concernées en Jordanie atteindra environ 15 000, ce qui signifie une augmentation du niveau de chômage et des taux de pauvreté, et ce nombre pourrait augmenter plus tard si les campagnes de boycott se poursuivaient longtemps et prenaient de l’ampleur.
Awad estime que pour faire face à ces risques, il faut soutenir les établissements et contribuer aux salaires de leurs travailleurs, ainsi qu’à la contribution de la Société de sécurité sociale au paiement des salaires des travailleurs au chômage, car la Société verse des salaires à ses abonnés susceptibles de perdre leur emploi pour une durée de six mois.
Selon le chef de l’Observatoire jordanien du travail, les établissements touchés par le boycott doivent supporter une partie du fardeau financier, par rapport aux énormes bénéfices qu’ils ont réalisés au cours des dernières années, et ils peuvent surmonter les circonstances actuelles et maintenir leurs travailleurs.
Il a souligné que certains établissements qui opèrent sous franchise d’entreprises internationales peuvent changer de marque, ce qui peut nécessiter des coûts financiers auxquels le gouvernement pourrait étudier la possibilité de contribuer, préservant ainsi ces investissements nationaux et leurs travailleurs et assurant leur pérennité dans le marché local.