L’annonce récente par Netflix de la production d’un drame sur le légendaire général carthaginois Hannibal, interprété par Denzel Washington, a suscité des réactions notables parmi les Tunisiens, et même les médias occidentaux, y compris l’agence de presse italienne Ansa.it, ont relayé l’information.
Selon Ansa.it, cette vague de réactions de la part des Tunisiens exprimait une crainte de « falsification de l’histoire ». L’agence de presse a même rapporté les propos de certains députés lors de l’adoption du budget du ministère des Affaires culturelles en présence de la ministre Hayet Guettat Guermazi. Cette dernière a été contrainte de répondre à la demande du député Yassine Mami, qui se plaignait du manque d’informations sur le contenu du film et son scénario, mettant en garde contre une possible falsification des faits historiques.
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La nouvelle du futur tournage du film a déconcerté le public tunisien. Certains étaient ravis d’apprendre que Denzel Washington allait incarner l’un des plus grands chefs militaires de l’histoire. Cependant, des questions se posent sur le fait de savoir si les problèmes socioéconomiques sont dépassés pour se focaliser sur la production de l’histoire d’Hannibal par Netflix, compte tenu des orientations parfois controversées de la plateforme.
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Pour conclure, le débat persiste, car Hannibal restera toujours une personnalité supranationale, défendant sa patrie tout en incarnant les plus grandes valeurs universelles. En 218 av. J.-C., lorsque Rome a déclaré la guerre à Carthage, Hannibal a traversé le fleuve-frontière Èbre et lancé son armée vers l’Italie en prononçant ces mots : « Nous avons passé l’Èbre […] pour être les libérateurs de l’univers ».