Les députés ont appelé, lundi 4 décembre, au cours de la séance plénière consacrée à l’examen du budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour l’année 2024 à l’Assemblée des représentants du peuple ARP, à organiser une consultation nationale pour évaluer le système « LMD » et à impliquer tous les acteurs concernés.
Les députés ont souligné l’absence d’une stratégie liant la formation dans l’enseignement supérieur aux exigences du marché du travail, appelant à cet égard à la nécessité de formuler une nouvelle stratégie pour adapter l’orientation universitaire aux besoins du marché du travail.
Ils ont également évoqué la question des docteurs au chômage et de l’incapacité des autorités à régler ce dossier malgré les mouvements de protestation qu’ils ont menés depuis 2021, soulignant que l’accord obtenu ne résout pas la crise et n’aboutit pas à régulariser la situation des titulaires de doctorats au chômage dont le nombre est estimé à des milliers.
Un certain nombre de députés ont proposé de se concentrer sur l’édification d’une économie du savoir basée sur la recherche et les études scientifiques pour réaliser la croissance et identifier les lacunes, notamment face à l’épuisement des capacités naturelles et au déclin de la production agricole.
Certains députés ont souligné l’importance d’adapter les études scientifiques à l’Université tunisienne aux ressources et produits phares de l’Etat telles que l’huile d’olive et le phosphate, soulignant que ces études sont très modestes au niveau national et que la Tunisie est obligée de recourir à l’aide d’études à l’étranger.
Ils ont également évoqué les questions du déclin des investissements dans les établissements d’enseignement supérieur publics par rapport aux établissements privés, de l’absence de valorisation de la recherche scientifique et de l’incapacité à exploiter les résultats, appelant à un partenariat entre les laboratoires de recherche scientifique et les universités publiques et privées dans le domaine de la recherche scientifique, et à placer les centres de recherche scientifique sous la double tutelle.
Plusieurs députés ont aussi dénoncé le phénomène de la migration des cerveaux et des compétences tunisiens.
Avec TAP