Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a confirmé, dimanche 3 décembre, que l’Egypte était sur le point d’obtenir une nouvelle tranche du prêt de l’institution internationale, estimé à 3 milliards de dollars. Les deuxième et troisième tranches n’ayant pas été versées au Caire en raison de son incapacité à respecter les conditions convenues lors de la signature du contrat de prêt.
Mme Georgieva, qui participe actuellement au sommet mondial sur le climat (COP28) à Dubaï, a accordé une déclaration aux médias émiratis. Elle affirme : « Je peux confirmer que l’Egypte bénéficiera bientôt du plein soutien du FMI ».
Cependant, elle n’a pas précisé si le Fonds abandonnerait certaines de ses propositions visant à libéraliser l’économie égyptienne; ou si le Caire serait celui qui répondrait aux demandes du Fonds. Y compris par un engagement à assouplir de manière permanente le taux de change de la livre égyptienne et à accélérer le programme d’introduction en bourse des entreprises par le gouvernement.
Toutefois, elle a déclaré : « Nous travaillons actuellement avec les autorités égyptiennes qui font du bon travail dans des circonstances très difficiles, pour fixer des priorités en matière de soutien à la population dans le besoin et de création de meilleures opportunités de développement du secteur privé, et nous accomplirons ce travail ».
A cet égard, notons que l’Egypte cherche depuis des mois à relancer le programme de fonds convenu avant la fin de l’année dernière, voire à le porter à cinq milliards. Le pays n’a reçu que la première tranche du prêt, qui n’a pas dépassé 347 millions de dollars. Tandis que la visite de l’équipe du FMI dans le pays a été reportée en mars et septembre derniers. Ce qui a empêché le décaissement des deux tranches suivantes.
En effet, l’accord avec le Fonds exigeait que son équipe se rende en Egypte avant de décaisser chaque paiement. Et ce, afin d’enquêter sur le degré de respect par les autorités égyptiennes des termes de l’accord.
Au final, la directrice du FMI relève que « les pays entourant l’Egypte sont confrontés à des problèmes majeurs, du Soudan à la Libye; en plus de ce qui se passe à Gaza. Et ce rôle joué par l’Egypte ne peut, bien entendu, être joué que grâce à une économie forte ».