Le nombre de manifestations enregistrées pour le mois de novembre s’élève à 216 contre 180 mouvements en octobre dernier. Ce qui révèle une augmentation de la tension sociale et une intensification des protestations en raison du non-respect des demandes des acteurs concernés depuis plusieurs mois. C’est ce qu’affirment les données publiées le 4 décembre 2023 par l’Observatoire social tunisien (OST) relevant du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES)
Le pays connaît cette escalade dans le rythme des manifestations, en raison des préparatifs pour les élections municipales du 24 décembre 2023, lit-on dans le rapport. Monastir occupe la première place dans le classement des gouvernorats avec 51 mouvements, suivi par le gouvernorat de Gafsa avec 36 manifestations et celui de Tunis avec 30 manifestations.
« Les gouvernorats de Tataouine et Kasserine, connus pour être des zones fréquentes de protestation, en raison de la fréquence des mouvements les ont suivis. Les autres manifestations se sont réparties de manière inégale entre les régions, la plupart étant dirigées par des syndicats, avec 95 % de manifestations organisées », étaye le FTDES.
Manifestations pour différents motifs
« Les manifestations enregistrées n’ont pas eu de contenu commun et leurs causes, leurs sujets et leurs slogans ont varié. Les droits des travailleurs occupent la première place dans les revendications des manifestants, en raison de la détérioration des conditions économiques et sociales, qui ont été le principal moteur des protestations et des manifestations dans les rues tunisiennes », lit-on encore.
Le règlement de la situation des enseignants uppléants et la protestation contre le retard des salaires font également partie des principales revendications. Ce qui a donné au mouvement de ce mois-ci une dimension économique.
Enfin, les manifestations de novembre étaient plus fortes que celles des mois précédents, les grèves occupant une place prépondérante parmi les formes de protestation enregistrées, avec 41 grèves contre 17 en octobre, suivies par les sit-in, dont la plupart ont eu lieu au sein des institutions publiques, avec 35 sit-in.