La lutte continue des banquiers centraux pour maîtriser l’inflation galopante pourrait plonger les pays développés dans la récession en 2024. Ainsi prévient l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Selon les perspectives mondiales de l’OCDE, publiées la semaine du 27 novembre 2023, le resserrement de la politique monétaire depuis début 2022 ralentit la croissance de la demande intérieure. Tandis que les taux d’intérêt continuent de grimper dans de nombreuses économies.
Bien que l’OCDE prévoie un « atterrissage en douceur » pour l’économie mondiale, elle a averti que les risques qui pèsent sur cette vision sont « assez élevés ». Et ce, en raison des actions des décideurs politiques. « On ne sait pas exactement dans quelle mesure le resserrement passé a eu des répercussions et ce qui reste à venir », déclare Clare Lombardelli, économiste en chef de l’OCDE.
Les 38 États membres de l’OCDE devraient donc connaître une croissance de 1,7 % en 2023 et de 1,4 % en 2024, selon les perspectives. L’économie mondiale quant à elle devrait connaître une croissance de 2,9 % en 2023 et de 3 % en 2024, stimulée par la croissance de l’Inde et de la Chine, non membres.
En outre, le rapport indique que l’Allemagne serait l’économie développée la moins performante cette année. Soit avec une contraction de 0,1 %, avant de se redresser pour afficher une croissance de 0,6 % en 2024. Dans l’ensemble, la Zone euro, composée de 20 pays, devrait connaître une croissance de 0,6 % cette année, contre 2,4 % en 2024.
Finalement, l’OCDE fait part de ses inquiétudes concernant le conflit entre Israël et le Hamas, craignant qu’il ne se transforme en un conflit régional plus large. « Cela pourrait entraîner des perturbations importantes sur les marchés de l’énergie et sur les principales routes commerciales; ainsi qu’une réévaluation des risques supplémentaires sur les marchés financiers. Ce qui ralentirait la croissance et aggraverait l’inflation ».