Les mesures prises par le gouvernement italien pour endiguer la hausse des prix alimentaires se révèlent inefficaces au quatrième trimestre. C’est ce qui ressort des données que publie, mardi 5 décembre, l’Union nationale des consommateurs (UNC-Italie).
Le rapport révèle qu’en novembre, les fruits frais ont connu la plus forte augmentation de prix de 4,4 % par rapport au mois précédent. Suit l’huile d’olive, qui a bondi de 3 %. Les prix du beurre et des pâtisseries augmentent quant à eux de plus de 2 % sur un mois en Italie.
« Les données indiquent un échec du trimestre anti-inflationniste. Il n’y avait pratiquement aucune remise sur les fruits frais en raison de prix extrêmement volatils et instables. Il convient de noter que les aliments pour bébés occupent la troisième place, avec une hausse de prix de 2,9 % sur le mois et de 12,8 % par rapport à novembre 2022. Et ce, même si les produits destinés aux enfants ont été spécifiquement mentionnés dans le protocole [gouvernemental] », déclare encore le président de l’UNC, Massimiliano Dona.
Par ailleurs, un autre syndicat de consommateurs, Altroconsumo, avait précédemment signalé que le niveau de vie des familles italiennes était en baisse, à mesure que les aliments dans les supermarchés devenaient plus chers chaque semaine. Ainsi, de nombreux consommateurs achètent des articles moins chers ou suppriment certains produits de leurs listes de courses, note l’organisation.
« Il est dommage que les pâtes, symbole de la cuisine italienne, continuent d’augmenter leurs prix, malgré des prix déjà astronomiques », a ajouté M. Dona.
Enfin, une enquête menée par la Confédération générale de l’industrie italienne (Confindustria) plus tôt cette année montrait que les dépenses des ménages en produits alimentaires avaient chuté de 3,7 % en 2022 et de 8,7 % au quatrième trimestre 2022, par rapport au premier trimestre 2021.