L’Italie a informé officiellement la Chine son retrait des Nouvelles routes de la soie, suscitant la colère de l’Empire du Milieu qui n’a pas tardé à fustiger le « dénigrement » de son projet.
Certains estiment que la décision était prévisible notamment en raison de critiques de la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Les médias italiens soulignent que le retrait vise à maintenir le dialogue politique. Tandis que la Chine dénonce un « dénigrement » de son projet. En effet, on parle de coup dur pour Pékin, quatre ans après son adhésion au grand projet commercial de l’Empire du Milieu, l’Italie fait marche arrière en annonçant son retrait, mercredi 6 décembre 2023.
L’Italie veut marquer plus clairement son ancrage euro-atlantique
Selon Ansa.it, à l’heure où Pékin s’oppose à l’Occident sur les grands dossiers internationaux, à commencer par les guerres en Ukraine et à Gaza, l’Italie veut marquer plus clairement son ancrage euro-atlantique. Ce n’est pas un hasard si Washington n’a cessé de dialoguer avec Rome sur ce dossier, espérant une remise en question de la part de l’allié.
Dans ce cadre, il convient de rappeler que l’Italie a rejoint un projet promu par les États-Unis pour un nouveau corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe, précisément en tant qu’alternative au réseau chinois. La décision de l’Italie sur l’initiative « Belt and Road » est intervenue précisément à l’occasion de son 10e anniversaire, qui a été célébré à Pékin par un sommet auquel plus de 130 pays étaient été invités. C’est précisément pour respecter les Chinois et le leadership de Xi que le gouvernement a opté pour une stratégie de sortie en douceur, avec les lumières éteintes : le « no comment » du Palazzo Chigi sur la lettre envoyée à Pékin peut être lu dans ce sens.
Rappelons que ce projet pharaonique est composé d’infrastructures maritimes et terrestres lancé par la Chine en 2013. A noter également que l’Italie est le seul pays du G7 à intégrer, en 2019, ce gigantesque projet chinois.