Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustafa Paytas, a déclaré, jeudi 7 décembre 2023, que le Maroc envisageait de réduire l’impôt sur le revenu dans son budget 2025. Et ce, pour aider la classe moyenne, dans un contexte de mouvements de grève répétés, pour améliorer les salaires.
Le Maroc impose un impôt sur le revenu progressif pouvant aller jusqu’à 38 % sur les salaires des travailleurs des secteurs privé et public.
Ainsi, les grèves des enseignants de ces dernières semaines pour réclamer de meilleurs salaires ont laissé les écoles publiques vides pendant plusieurs jours, jetant une ombre sur l’année scolaire.
M. Paytas a déclaré aux journalistes qu’une réduction de l’impôt sur le revenu serait discutée en 2024 et mise en œuvre en 2025, sans fournir plus de détails.
Le gouvernement a déclaré qu’il prévoyait de commencer à supprimer progressivement les subventions au gaz de cuisine l’année prochaine et qu’il choisirait plutôt de fournir une aide directe en espèces qui bénéficierait à 60 % des familles dans le besoin.
D’ici 2026, le gouvernement compte consacrer 50 milliards de dirhams (5 milliards de dollars) à la couverture maladie obligatoire, à l’aide financière aux nécessiteux et à l’aide au logement, financés par le budget de l’Etat, la taxe de solidarité et la réaffectation des fonds de soutien.
Malgré l’augmentation des dépenses consacrées aux réseaux de sécurité sociale, le gouvernement s’attend à ce que le déficit budgétaire se réduise à 4 % du PIB l’année prochaine; contre 4,5 % attendu cette année.