Réunis du 5 au 7 décembre 2023 dans la capitale algérienne, Alger, dans le cadre de la deuxième édition d’ »African Startup Conference », 30 ministres africains en charge des Technologies de la communication et de l’information (TIC) ont essentiellement échangé autour du futur des startups.
« L’objectif principal de cet événement était de consolider la coopération en Afrique pour empêcher la fuite des cerveaux », rapporte le site spécialisé Digital Business Africa, sous la plume de Jean Materne Zambo.
Au cours des travaux de la conférence, d’importantes recommandations ont été formulées, entre autres celles du ministre tunisien des Technologies de la communication, Nizar Ben Neji, selon notre source.
En effet, Ben Neji estime «… impératif pour les gouvernements africains d’adopter des mesures concrètes en vue de favoriser l’épanouissement du secteur entrepreneurial ».
Pour ce faire, sa première recommandation concerne le développement d’un écosystème global pour l’entrepreneuriat en Afrique : l’idée serait de stimuler la création d’incubateurs et d’accélérateurs de projets et de startups.
Il est aussi question d’apporter un soutien technique et financier aux entrepreneurs, ce qui est à même de créer un environnement propice à l’innovation et à la croissance, souligne Ben Neji.
Ensuite, le ministre tunisien plaide «… en faveur de la mise en place d’une infrastructure numérique de pointe, assurant un accès rapide et généralisé. Cela permettrait aux startups de développer leurs produits et services de manière compétitive, tout en encourageant le déploiement de technologies émergentes telles que l’IoT et l’IA », rapporte Digital Business Africa.
Ce n’est pas tout, Nizar Ben Neji souligne également qu’il est nécessaire de « simplifier les procédures administratives », ce qui, selon lui, réduirait la charge bureaucratique pesant sur les startups. « D’où l’idée de création d’un système de guichet unique, offrant aux entrepreneurs la possibilité d’effectuer toutes les démarches nécessaires en un seul endroit, facilitant ainsi la création d’entreprise ».
Toujours selon Jean Materne Zambo, « Nizar Ben Neji s’attaque même au nœud gordien : l’investissement », et préconise «… la mise en œuvre d’une politique fiscale adaptée pour stimuler l’investissement. Il souhaite que soit créé un environnement propice à la croissance des startups. Cela passe inéluctablement par la mise en place des fonds et des mécanismes de financement dédiés aux startups », assure-t-il.
Enfin, le ministre des Technologies de la communication a mis en avant «… l’importance de renforcer les programmes de formation et d’éducation axés sur les compétences entrepreneuriales, encourageant la collaboration entre les universités, les centres de recherche et les entreprises privées pour favoriser le transfert de connaissances et de compétences ».