Le président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), Bassem Trifi, a affirmé, samedi 9 décembre 2023, que la Tunisie fait face à une situation « complexe » en raison du monopole exercé par le président de la République sur le pouvoir législatif qui, a-t-il dit, « gère, seul, toutes les institutions politiques ». Trifi a aussi estimé que le gouvernement est devenu un outil entre les mains du chef d’Etat.
La Tunisie connaît de nos jour une restriction des libertés, une répression de l’activité politique et une absence des conditions les plus élémentaires d’un procès équitable dans de nombreux cas. C’est ce que déclare Bassem Trifi qui s’exprimait lors d’un colloque organisé par la Ligue à l’occasion de la célébration du 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme,
Selon lui, la plupart des restrictions sont exercées contre les journalistes sur la base du décret 54 qui contredit toute la philosophie des libertés des médias qui sont garanties par la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Le pays vit une « crise sans précédent, un manque de toute politique gouvernementale claire pour trouver des solutions et éviter l’effondrement économique », ajoute-t-il.
Le président de la LTDH dénonce par ailleurs les crimes contre l’humanité à Gaza, sous les yeux du monde entier, critiquant l’attitude complice des régimes arabes. Trifi appelle à une position ferme pour traduire les responsables des crimes sionistes devant la Cour pénale internationale (CPI).
Il convient de noter que des participants au colloque ont signé un protocole conjoint pour l’activation du droit d’accès aux soins dans les centres de détention.
Avec TAP