Les Palestiniens dans la bande de Gaza vivent depuis deux mois dans des conditions inhumaines marquées par la pénurie des produits alimentaire, les coupures d’eau et d’électricité et le manque d’approvisionnement en carburant, à la suite à l’agression israélienne « l’une des plus sanglantes » de l’histoire des guerres contre les Palestiniens, selon les témoignages des tunisiens et leurs familles résidant dans la bande Gaza, arrivés dimanche 10 décembre en Tunisie dans un vol de rapatriement.
Un nombre de Tunisiens et des membres de leurs familles, dont des conjoints tunisiens résidant à Gaza qui ont été rapatriés dimanche, ont décrit, dans des témoignages recueillis par l’agence TAP, « l’avalanche de souffrances des Palestiniens » et « la détresse des enfants et des femmes » confrontés à « un siège inhumain » suite aux attaques massives de l’armée de l’Etat hébreu sur Gaza.
« La population a été la cible d’une attaque sioniste sans précédent même par rapport aux précédentes offensives de grande envergure », a déclaré un habitant de la ville de Gaza, Radhouane Ghérairi, de père palestinien et de mère tunisienne, déplorant la destruction des bâtiments, les coupures d’eau et d’électricité, la pénurie des produits alimentaires et de carburant.
De son côté, la sociologue palestinienne Samira Nahal a, dans son témoignage, brossé un tableau sombre de la situation sanitaire à Gaza. Elle a déclaré que la guerre à Gaza va aussi provoquer une crise environnementale due à la propagation de virus et d’épidémies.
« Fuyant leur maison en raison des frappes de l’armée israélienne, les habitants de Gaza se sont rassemblés dans les écoles qui sont dépourvues de décharges sanitaires », a-t-elle dit, ajoutant que cette situation est propice à la propagation de maladies, alors que les personnes atteintes de maladies cancéreuses ne peuvent pas poursuivre leur traitement de chimiothérapie.
Malgré leur profondes inquiétudes, les Tunisiens et leurs accompagnants, qui sont arrivés dimanche à bord d’un vol de rapatriement organisé par la Tunisie, ont exprimé le souhait de retourner vivre dès que possible dans la bande de Gaza.
Avec TAP