Le Service de lutte contre les migrations illégales du ministère libyen de l’Intérieur annonce le retour d’environ un millier d’immigrants entrés illégalement dans le pays vers l’Egypte et le Nigeria.
Le responsable du Service de l’immigration clandestine, le général de brigade Mohamed Baraida, a déclaré à l’Agence France-Presse que deux vols ont été effectués. Le premier transportant des clandestins de Tripoli vers le Nigeria. Tandis que dans le second, les immigrés (dont la nationalité est égyptienne) ont été acheminés par voie terrestre jusqu’au port terrestre d’Amsaed, frontière commune entre la Libye et l’Egypte.
Le nombre total d’immigrants expulsés s’élève à 964, dont 664 Egyptiens et 300 Nigérians, selon M. Baraida.
Des centaines de migrants, dont des femmes et des enfants, vêtus d’uniformes noirs et blancs, ont fait la queue avant d’être conduits dans d’immenses salles, où ils ont reçu de l’eau et des fournitures personnelles dans de petits sacs. Ils ont ensuite été transférés dans des bus vers l’aéroport international de Maiitiga et le poste frontière d’Omsaed.
700 000 migrants sur le sol libyen
La Libye, divisée entre deux autorités concurrentes à l’est et à l’ouest, est devenue un centre pour des dizaines de milliers de migrants cherchant à rejoindre l’Europe par la mer. De nombreux migrants tentent ainsi de rejoindre l’Europe via le territoire libyen, au péril de leur vie.
Mais des milliers de personnes vivent en Libye de manière irrégulière depuis des années, travaillant dans l’agriculture, la construction et le commerce, notamment autour de la capitale.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) affirme que les données collectées par les Nations unies entre mai et juin 2023 indiquent la présence de plus de 700 000 migrants sur le sol libyen.
Enfin, notons que la Libye connaît un chaos total depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, et deux gouvernements se disputent le pouvoir. Le premier contrôle l’ouest du pays et est basé à Tripoli. Dirigé par Abdelhamid Dabaiba, il a été formé comme un résultat d’un dialogue politique début 2021. L’autre contrôle l’est du pays et est dirigé par Oussama Hammad. Il est chargé de la Chambre des représentants et est soutenu par le maréchal Khalifa Haftar.