Le président de la LTDH, Bassem Trifi, a souligné que les autorités envisagent clairement de restreindre les activités des associations de la société civile, touchant à leur création, fonctionnement, financement et dissolution, en complexifiant les procédures liées à leur conduite et établissement.
Bassem Trifi a salué le décret n° 88 comme un instrument crucial pour la Tunisie post-révolution, couvrant tous les aspects des associations. Cependant, il a critiqué le déséquilibre et la faiblesse des organes de contrôle de l’État, les jugeant insuffisants pour protéger le financement des associations.
Il a insisté sur le soutien de la société civile au décret n° 88, appelant l’État à renforcer le contrôle des associations tout en imposant des sanctions nécessaires aux contrevenants.
Bassem Trifi a averti que restreindre les associations priverait l’État d’interventions civiles, de ressources financières et d’opportunités d’emploi pour les chômeurs.
De son côté, le directeur du Centre Kawakibi, Amine Ghali, a prévenu lors de son intervention sur les ondes de Mosaïque FM contre la rhétorique anti-association, soulignant les changements dans l’engagement de l’État envers la société civile.
Il a souligné les difficultés actuelles de la société civile à interagir avec l’État, à accéder à l’information, et a mis en garde contre les conséquences des projets de loi sur son rôle, affirmant que cela affaiblirait la société civile et diminuerait son impact dans divers domaines, limitant les droits des citoyens.