L’Assemblée générale de l’ONU a voté, à une écrasante majorité (153 des 193 membres), en faveur d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Maintenant, il ne reste plus qu’à espérer que ce vote massif ne soit pas une sorte de « victoire à la Pyrrhus ». Etant donné que les votes de l’Assemblée générale sont non contraignants, à l’inverse de ceux du Conseil de sécurité.
The Guardian assure que « les Palestiniens espéraient un résultat écrasant pour illustrer le souhait du monde entier d’en finir avec les bombardements d’Israël sur Gaza et ils l’ont eu ». En effet, 153 des 193 membres des Nations unies ont soutenu une résolution en faveur d’un cessez-le-feu. A rappeler au passage qu’une résolution pour une « trêve humanitaire » n’avait recueilli que 120 votes favorables, le 27 octobre dernier.
Pour sa part, l’envoyé des territoires palestiniens auprès de l’ONU, Riyad Mansour, s’est félicité de ce « un jour historique », en saluant le message envoyé par l’Assemblée. Toutefois, un peu amer, il souligne : « La résolution que l’Assemblée est censée, adopter à la majorité, avoir la force morale d’une large majorité de la communauté internationale, mais rien de plus qu’un poids politique ». En effet, elle n’est pas contraignante juridiquement comme une résolution du Conseil de sécurité.
Un vote utile malgré tout
Et le quotidien britannique d’ajouter : « Le fait qu’il s’agisse de la huitième tentative des organes politiques des Nations unies pour parvenir à un consensus sur une résolution visant à arrêter ou à mettre fin à la guerre témoigne également de leur impuissance et de leur inefficacité ». Mais ce vote massif montre au moins une chose : la prise de conscience des souffrances insupportables à Gaza.
Dans cet ordre d’idées, les Etats-Unis et Israël continuent leur comportement aveugle et inhumain sur le terrain au mépris et du droit et de la morale. En votant « non » à cette nième résolution contre l’Etat hébreu, les deux pays accroissent leur isolement au sein de la communauté internationale; y compris au sein même de certains de leurs alliés.
D’ailleurs, si dix membres ont voté « non », 23 autres se sont abstenus, à l’instar du Royaume-Uni, de l’Italie, des Pays-Bas, de l’Ukraine et de l’Allemagne.
Maintenant, est-ce que ce vote fera fléchir un peu Israël dans son offensive meurtrière à Gaza? Ce n’est pas si sûr, étant donné que les dirigeants israéliens ont perçu l’attaque du 7 octobre du Hamas comme une humiliation. Donc, inacceptable.