Javier Milei a promis des mesures radicales pour lutter contre la pire crise économique que le pays ait connue depuis des décennies.
Le nouveau gouvernement argentin a annoncé hier une forte dévaluation du peso, une réduction des subventions à l’énergie et aux transports et un gel des dépenses consacrées à certains grands programmes publics.
Les mesures, annoncées mardi 12 décembre lors d’une apparition télévisée par le nouveau ministre de l’Economie, s’inscrivent dans le cadre de la « thérapie de choc économique » promise par le président nouvellement élu Javier Milei.
La dévaluation fait passer le taux de change officiel du dollar de 365 pesos à 800 pesos pour un dollar.
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Notons à cet égard que le soutien de l’Etat au peso a été maintenu par des contrôles stricts des capitaux au cours des cinq dernières années. Ce qui a créé un large écart entre le taux de change officiel du dollar et les taux parallèles.
Le nouveau ministre argentin de l’Economie, Luis Caputo, a révélé dans un message télévisé que les mesures visaient à lutter contre la spirale de l’inflation et à contenir la pire crise économique depuis des décennies.
Selon M. Caputo, le plan sera douloureux à court terme. Mais il est vital pour réduire le déficit budgétaire et faire baisser l’inflation à trois chiffres avec laquelle le pays est actuellement aux prises.
« L’objectif est simplement d’éviter la catastrophe et de remettre l’économie sur les rails », a-t-il déclaré.
En effet, la nation sud-américaine est actuellement aux prises avec une inflation galopante de 150 %, de faibles réserves de liquidités et une dette publique élevée. Tandis qu’environ 40 % de sa population est contrainte de vivre dans la pauvreté. L’Argentine a une dette massive de 44 milliards de dollars envers le Fonds monétaire international.
De son côté, le FMI a déclaré dans un communiqué que les mesures étaient « audacieuses ». Tout en ajoutant que leur mise en œuvre « contribuerait à stabiliser l’économie et à jeter les bases d’une croissance plus durable et tirée par le secteur privé ». Après les « sérieux revers politiques » de ces derniers mois.
« Je salue ces mesures décisives », a déclaré la chef du FMI, Kristalina Georgieva. En les qualifiant de « étape importante vers le rétablissement de la stabilité et la reconstruction du potentiel économique du pays ».