452 000. C’est notre chiffre du jour. Et c’est le nombre de travailleurs étrangers que Giorgia Meloni, la présidente du Conseil italien, compte faire entrer en Italie d’ici 2025.
Objectif : permettre aux secteurs et domaines sous tension en Italie de faire face à la crise qu’ils traversent.
Notons toutefois au passage que Giorgia Meloni (extrême droite) avait fait, lors de sa campagne électorale, la promesse de combattre l’immigration. Donc, vouloir faire rentrer dans le pays près d’un demi-million de « travailleurs », correspond à quelque chose d’incohérent; surtout auprès de ses électeurs. Certes, ces immigrants seront « légaux »; mais il y a fort à parier qu’à travers eux des centaines d’autres « illégaux » arriveront en Italie ou seront légalisés, pour ceux qui s’y trouvent déjà.
Cependant, l’autre objectif avoué du gouvernement Meloni, c’est de répondre à un phénomène en Italie- à l’instar d’autres nations européennes- confrontée au vieillissement de sa population. En effet, il impacte par ricochet plusieurs secteurs économiques du pays, pêche, restauration et l’agriculture entre autres. Lesquels ont du mal à trouver de la main-d’œuvre.
Ceci étant, on se demande si cet appel d’air, ce recours aux étrangers pour combler le déficit de la main-d’œuvre locale, ne risque pas de se retourner contre Mme Meloni aux prochaines élections. Sauf si l’économie crée suffisamment de richesses entretemps.