Un peu partout dans le monde on supprime le visa, et ce pour faciliter le commerce, les échanges et la circulation des hommes.
En Afrique, plusieurs pays ont permis de redynamiser leur tourisme, par la simple suppression du visa. Et c’est le Bénin qui a ouvert le bal, puis suivront par la suite le Rwanda et la Gambie. Le dernier en date c’est le Kenya.
Parmi les pays qui ont supprimé le visas pour les Tunisiens, on cite la Guinée Équatoriale, l’Angola et la Gambie. Et noter également les Tunisiens sont exonérés des formalités de visa pour voyager dans les pays suivants : Comores, Gabon, Mauritanie, Libye, Algérie, Mali, Niger, Sénégal, Guinée-Conakry, Maroc et Burkina Faso.
Il y a peu, la Côte d’Ivoire a rétabli le visa pour les Tunisiens.
De façon globale, la suppression des formalités de visa est un mouvement mondial, comme vient de l’annoncer l’Iran qui, selon certaines sources, l’a fait pour 33 pays, dont la Tunisie.
Par contre, nous constatons que la Tunisie n’a pas encore modifié sa stratégie en la matière, notamment pour l’Afrique; au contraire, elle a rétabli le processus de visa pour les Comoriens, entre autres. Alors qu’il n y a aucune menace migratoire apparente, ni sécuritaire de ce pays hautement paisible.
Le vrai problème ne réside même pas dans l’exigence du visas, mais plutôt dans l’absence d’ambassades et de consulats tunisiens en Afrique. Notre pays ne compte que 12 représentations diplomatiques pour 54 pays du continent.
En effet, pour qu’un citoyen comorien puisse venir en Tunisie, il doit déposer une demande de visa à l’ambassade de Tunisie en Éthiopie, et attendre entre 2 et 3 semaines pour avoir une réponse. Or, aujourd’hui, certains pays africains ont déployé l’E-visa, à l’instar du Togo, de la Sierra Leone, Djibouti, etc. Ce qui, évidemment, n’est pas le cas pour la Tunisie, malgré la disposition de compétences digitales dans le pays. Il suffit de savoir que toute la plateforme du Omra et du visa a été déployée par une entreprise digitale tunisienne.
On espère que le (nouveau) ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, qui se déploie à innover et à donner un coup de neuf à la diplomatie tunisienne, fera avancer ce dossier en supprimant si possible l’exigence du visa pour les pays africains. Ou au moins à déployer la plateforme E-visa.