La situation politique et économique actuelle suscite des préoccupations à l’échelle nationale. De nombreuses questions nécessitent des réponses concernant la politique et l’économie du pays. Hichem Ajbouni, dirigeant du parti Courant démocrate, aborde un sujet majeur : la loi de finances 2024.
Hichem Ajbouni estime que la loi de finances de 2024 ne différerait pas du reste des lois de finances précédentes. Il l’a décrite comme étant la loi des emprunts et des hypothèques à l’étranger. Tout en indiquant que l’approbation de 16,5 milliards de dinars pour un emprunt extérieur est un montant important, équivalant à plus de 36 % du budget.
Par ailleurs, il fait remarquer que certains articles de la loi de finances de 2024 ont été votés de manière inconstitutionnelle. Critiquant ainsi l’absence de mise en place, à ce jour, d’une Cour constitutionnelle permettant de contester l’inconstitutionnalité des lois. A cet égard, il estime que si cette cour avait vu le jour, la loi de finances 2024 n’aurait pas été adoptée. Car il rappelle que l’adoption des lois de finances est du ressort de la seconde chambre du Parlement, qui à ce jour n’existe pas encore.
En outre, Hichem Ajbouni appelle à la nécessité de mener des réformes économiques, de restaurer la confiance des acteurs économiques, de clarifier la vision et de sortir la Tunisie de sa crise. Il ajoute que la clé réside dans un retour de la confiance des acteurs économiques et sociaux. Car il n’y aura pas de réformes économiques sans un retour de cette confiance.
De plus, il soutient que la loi de finances devrait être basée sur des considérations économiques plutôt que fiscales. Car la fiscalité devrait servir l’économie et non l’inverse.
Finalement, il est revenu sur l’amendement de l’accord d’échange commercial entre la Tunisie et la Turquie. Hichem Ajbouni le considère comme une révision sans valeur à la lumière de l’absence de toute disposition des meilleures conditions pour l’entreprise tunisienne et de l’absence de toute incitation à la compétitivité.