« La protection sociale ne peut être garantie sans un dialogue social transparent au sein de la commission tripartite de la protection sociale, qui regroupe des représentants du gouvernement, de l’organisation syndicale et de l’organisation patronale », a souligné mardi 19 décembre 2023, le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), chargé de la protection sociale et du secteur informel, Othmane Jallouli.
Lors d’une conférence de presse sur « la réalité de la protection sociale en période de blocage du dialogue social », tenue au siège de l’Union syndicale des des travailleurs du Maghreb arabe, Jallouli a souligné que le dossier de la protection sociale doit être géré dans le cadre du dialogue social, affirmant que « le département de la protection sociale de l’UGTT a demandé une augmentation du salaire minimum, toutes catégories confondues, étant donné que 75% des pensions sont en dessous de ce salaire ».
Selon la même source, « la loi de finances pour l’année 2024 est en contradiction avec tout ce qui a été convenu au sein de la commission du dialogue social ».
Dans ce contexte, il a dénoncé l’incohérence entre les mesures prises et les textes publiés par les différentes structures concernées par la protection sociale.
Jallouli a indiqué que le système fiscal n’a pas encouragé l’adhésion des travailleurs dans le secteur informel et les travailleurs indépendants dans le système de protection sociale alors que cela peut générer des revenus financiers importants pouvant soutenir les budgets des fonds sociaux.
Il a également déploré le recours du ministère des affaires sociales à la prise de décisions liées aux caisses sociales sans concertation dans le cadre la commission tripartite l’accusant d’avoir l’intention de transformer les caisses en institutions financières.
Dans ce sens, le secrétaire général adjoint de l’UGTT a appelé le ministère des affaires sociales à se concentrer sur son rôle social.
Avec TAP